L’Office régional de mise en valeur agricole du Tadla compte parmi les premiers organismes à avoir mis en place les structures spécialisées pour accompagner les agriculteurs dans leurs projets d’économie d’eau.
Cette démarche a permis au périmètre irrigué du Tadla d’être choisi comme site pilote au niveau national, dans le cadre de plusieurs projets de partenariat avec des institutions de recherche et développement, marocaines et internationales.
C’est ainsi que des projets ont été établis avec des institutions de recherche et développement, marocaines (Institut agronomique et vétérinaire Hassan II, Ecole nationale d’agriculture de Meknès et Institut national de recherche agronomique) et étrangères de renommée internationale. Ils concernent tous l’économie d’eau dans les systèmes irrigués.
D’emblée, il y a lieu de citer le projet de coopération maroco-belge (2006-2008) dont le financement est assuré par le partenaire belge.
Il a pour objectif la modélisation de la variabilité spatio-temporelle des principaux facteurs impactant la qualité des sols et des eaux et l’adaptation des outils géostatistiques.
Le projet Sirma (2004-2009) porte, quant à lui, sur l’économie d’eau en systèmes irrigués au Maghreb. Il est financé par le ministère français des Affaires étrangères.
Il a pour objectif la mise au point, en partenariat avec les acteurs locaux de gestion de l’eau, de méthodologies et d’outils pour une gestion économe et durable des périmètres irrigués.
Le projet Aquastres (2004-2009) est également financé par la Commission européenne. Il vise l’atténuation du stress en eau à travers de nouvelles approches intégrant des instruments de gestion, techniques, économiques et institutionnels.
Le projet Qualiwater (2004-2009) est financé lui aussi par la Commission européenne. Il a pour objectif la gestion durable des eaux et des sols dans les périmètres irrigués méditerranéens.
Et ce, à travers l’établissement des bilans de masse des sels et d’azote pour quantifier et expliquer les causes de sodification des sols. Il s’agit aussi de la définition des facteurs et mécanismes de transfert ainsi que l’évaluation de l’impact économique sur le sol et les cultures.
De son côté, le projet d’optimisation et de la gestion de la rareté des ressources en eau dans la région de l’Afrique du Nord et de l’Asie de l’Ouest (2004-2008) est financé par l’Icarda.
Il a pour objectif l’adoption de nouvelles stratégies et techniques adaptées aux systèmes d’irrigation d’appoint, ainsi que l’utilisation optimale de l’eau des pluies et des ressources hydriques limitées au niveau des communes Ouled Zmam et Sidi Jabeur.
A noter que l’Office du Tadla a réalisé l’année passée une étude sur les reconversions possibles pour mieux optimiser l’utilisation de la ressource hydrique.
Cette étude fait ressortir qu’une superficie potentielle de 50.000 ha peut ainsi être reconvertie en zone d’irrigation localisée. A cela s’ajoutent 14.000 ha situés dans le périmètre des Béni Amir dont le financement sera assuré par l’Agence du bassin hydraulique de l’Oum Erbiaa.
Une autre étude de reconversion collective à l’irrigation localisée dans la zone d’action de la DPA (Direction provinciale de l’agriculture) a identifié 1.300 ha.
Source : L'Economiste
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