La solution réside-t-elle dans le partenariat public-privé ?
L’amélioration de l’infrastructure est devenue depuis
quelques années le souci majeur des autorités tunisiennes.
La construction d’échangeurs, de ponts, la réalisation de nouveaux projets, la multiplication des chantiers et l’embellissement des routes font partie des changements opérés ces derniers temps.
Ces réalisations ont été, dans une certaine mesure à la décongestion des routes et des artères dans les agglomérations. Cependant, un seul secteur appartenant, lui aussi, à l’infrastructure de base, ne semble pas profiter de ces transformations bénéfiques, c’est le transport public et le transport privé en commun.
L’investissement dans le secteur du transport public est une urgence qui devrait, normalement, accompagner tous les changements que le pays a connus au cours de la dernière décennie. Ce secteur représente une priorité, pour trois raisons essentielles.
Le transport public est plus économique et moins polluant que les véhicules ; dans ce contexte, il améliore le niveau de vie des citoyens puisqu’il assure une mobilité totale. De plus la possibilité d’accéder à diverses destinations, est un élément important dans l’intégration sociale.
Troisièmement, dans les pays émergents comme le Tunisie, où la rapidité du développent des villes est remarquable, un autre phénomène se produit. Les "moins riches" choisissent, dans la majorité des cas, de vivre dans les banlieues où la vie est moins chère.
Et comme le nombre de cette partie de la population est de plus en plus important, l’amélioration du transport public est de nature à faciliter l’intégration sociale et conforter le développement économique, puisqu’il permet plus d’accès à l’emploi.
Reste à noter que la liaison entre les banlieues pauvres et les zones aisées et génératrices d’emplois est quasi absente chez nous.
Le transport public en Tunisie est encore très loin des standards qu’on voit dans les pays développés (ponctualité, fréquence, taux de remplissage, etc). Les bus sont surchargés, notamment lors des heures de pointe.
Les stations de métro ne désemplissent pas. Un effort supplémentaire est demandé à tous les intervenants pour remédier à une situation qui risque fort de compromettre les programmes d’amélioration de l’infrastructure, engagés ces dernières années.
Pour remédier à ces carences, les décideurs sont appelés à mettre la main à la poche, à imaginer des sources de financement. Une question se pose à ce stade : qui va contribuer au financement du secteur ?
Qui sera en mesure d’aider à l’amélioration des services offerts par le transport public, sachant que Le secteur requiert un haut niveau d’investissement. L’Etat assurait, à lui seul, cette tâche.
En témoigne le coût modéré du transport public par rapport aux autres moyens de transport. Mais, comme il ne peut plus le faire indéfiniment pour diverses raisons, le secteur privé semble tout indiqué pour prendre la relève.
C’est là où le 3 P, partenariat public-privé doit jouer un rôle de première importance, en étant un élément de liaison entre la responsabilité de l’Etat, pour construire une bonne infrastructure, et l’innovation et la capacité financière du secteur privé.
Pour que ce partenariat soit à la hauteur des attentes, certains critères doivent être pris en compte: l’Etat et le secteur public procèdent ensemble, sur une base d’agréments contractuels clairs, à savoir le principe du partage des responsabilités, des coûts et des risques dans les contrats. L’intérêt public et l’objectif commercial doivent être visés en commun.
Chaque partenaire maintient son identité et ses responsabilités. En effet, L’Etat joue le rôle de client qui donne au secteur privé l’opportunité de réaliser un important projet public ou la maintenance des projets.
Le contrat est basé sur la longévité du projet. L’Etat formule les conditions à respecter, mais ne décide pas de la façon dont le secteur privé procédera. L’Etat payera le secteur privé une fois les standards de qualité respectés, tout en prenant en considération les risques mentionnés dans le contrat.
Enfin, ce n’est un secret pour personne, l’explosion démographique dans les villes est accompagnée d’une expansion considérable des zones urbaines. Parmi les conséquences de ce changement, figurent la disparition des relations entre les voisins, la dépendance vis-à-vis des véhicules, les voyages qui deviennent plus long, l’augmentation des dépenses en relation avec le transport.
Selon les chiffres fournis par l’étude effectuée par Vassilis Economopoulos, intitulée "Le financement du transport public", le coût des voyages urbains de la communauté faits à pieds, à bicyclette ou à bord du transport public, représente 5 à 7 % de PIB, dans les pays développés.
Le pourcentage du PIB peut être encore plus élevé dans les cités plus denses et qui sont dominées par l’usage des voitures. Il peut atteindre 15%.
Dans les pays émergents, le coût du transport pour la communauté dépasse les 25% du PIB, au cas où la densité est faible et le taux des citoyens ayant une voiture est élevé, en considérant le revenu par habitant.
Vu l’amélioration évidente de l’infrastructure de base en Tunisie, il est devenu urgent, pour ne pas dire vital, de s’occuper du secteur du transport qui donne la mesure du niveau de progrès atteint par le pays et reflète l’image du bien être dont jouit le citoyen.
Il est capital de réviser et d'étudier l’état du secteur du transport. Il n’est pas question de laisser ce retard empoisonner tous les bienfaits qu’a connus l’infrastructure tunisienne au cours de la dernière décennie.
La construction d’échangeurs, de ponts, la réalisation de nouveaux projets, la multiplication des chantiers et l’embellissement des routes font partie des changements opérés ces derniers temps.
Ces réalisations ont été, dans une certaine mesure à la décongestion des routes et des artères dans les agglomérations. Cependant, un seul secteur appartenant, lui aussi, à l’infrastructure de base, ne semble pas profiter de ces transformations bénéfiques, c’est le transport public et le transport privé en commun.
L’investissement dans le secteur du transport public est une urgence qui devrait, normalement, accompagner tous les changements que le pays a connus au cours de la dernière décennie. Ce secteur représente une priorité, pour trois raisons essentielles.
Le transport public est plus économique et moins polluant que les véhicules ; dans ce contexte, il améliore le niveau de vie des citoyens puisqu’il assure une mobilité totale. De plus la possibilité d’accéder à diverses destinations, est un élément important dans l’intégration sociale.
Troisièmement, dans les pays émergents comme le Tunisie, où la rapidité du développent des villes est remarquable, un autre phénomène se produit. Les "moins riches" choisissent, dans la majorité des cas, de vivre dans les banlieues où la vie est moins chère.
Et comme le nombre de cette partie de la population est de plus en plus important, l’amélioration du transport public est de nature à faciliter l’intégration sociale et conforter le développement économique, puisqu’il permet plus d’accès à l’emploi.
Reste à noter que la liaison entre les banlieues pauvres et les zones aisées et génératrices d’emplois est quasi absente chez nous.
Le transport public en Tunisie est encore très loin des standards qu’on voit dans les pays développés (ponctualité, fréquence, taux de remplissage, etc). Les bus sont surchargés, notamment lors des heures de pointe.
Les stations de métro ne désemplissent pas. Un effort supplémentaire est demandé à tous les intervenants pour remédier à une situation qui risque fort de compromettre les programmes d’amélioration de l’infrastructure, engagés ces dernières années.
Pour remédier à ces carences, les décideurs sont appelés à mettre la main à la poche, à imaginer des sources de financement. Une question se pose à ce stade : qui va contribuer au financement du secteur ?
Qui sera en mesure d’aider à l’amélioration des services offerts par le transport public, sachant que Le secteur requiert un haut niveau d’investissement. L’Etat assurait, à lui seul, cette tâche.
En témoigne le coût modéré du transport public par rapport aux autres moyens de transport. Mais, comme il ne peut plus le faire indéfiniment pour diverses raisons, le secteur privé semble tout indiqué pour prendre la relève.
C’est là où le 3 P, partenariat public-privé doit jouer un rôle de première importance, en étant un élément de liaison entre la responsabilité de l’Etat, pour construire une bonne infrastructure, et l’innovation et la capacité financière du secteur privé.
Pour que ce partenariat soit à la hauteur des attentes, certains critères doivent être pris en compte: l’Etat et le secteur public procèdent ensemble, sur une base d’agréments contractuels clairs, à savoir le principe du partage des responsabilités, des coûts et des risques dans les contrats. L’intérêt public et l’objectif commercial doivent être visés en commun.
Chaque partenaire maintient son identité et ses responsabilités. En effet, L’Etat joue le rôle de client qui donne au secteur privé l’opportunité de réaliser un important projet public ou la maintenance des projets.
Le contrat est basé sur la longévité du projet. L’Etat formule les conditions à respecter, mais ne décide pas de la façon dont le secteur privé procédera. L’Etat payera le secteur privé une fois les standards de qualité respectés, tout en prenant en considération les risques mentionnés dans le contrat.
Enfin, ce n’est un secret pour personne, l’explosion démographique dans les villes est accompagnée d’une expansion considérable des zones urbaines. Parmi les conséquences de ce changement, figurent la disparition des relations entre les voisins, la dépendance vis-à-vis des véhicules, les voyages qui deviennent plus long, l’augmentation des dépenses en relation avec le transport.
Selon les chiffres fournis par l’étude effectuée par Vassilis Economopoulos, intitulée "Le financement du transport public", le coût des voyages urbains de la communauté faits à pieds, à bicyclette ou à bord du transport public, représente 5 à 7 % de PIB, dans les pays développés.
Le pourcentage du PIB peut être encore plus élevé dans les cités plus denses et qui sont dominées par l’usage des voitures. Il peut atteindre 15%.
Dans les pays émergents, le coût du transport pour la communauté dépasse les 25% du PIB, au cas où la densité est faible et le taux des citoyens ayant une voiture est élevé, en considérant le revenu par habitant.
Vu l’amélioration évidente de l’infrastructure de base en Tunisie, il est devenu urgent, pour ne pas dire vital, de s’occuper du secteur du transport qui donne la mesure du niveau de progrès atteint par le pays et reflète l’image du bien être dont jouit le citoyen.
Il est capital de réviser et d'étudier l’état du secteur du transport. Il n’est pas question de laisser ce retard empoisonner tous les bienfaits qu’a connus l’infrastructure tunisienne au cours de la dernière décennie.
Source : BusinessNews
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