Dans la course aux énergies alternatives, la géothermie a le vent en poupe. La chaleur disponible au centre de la terre, par son caractère inépuisable, fait de la géothermie une source d'énergie durable.
Elle se retrouve ainsi propulsée en tête, devant l'énergie solaire et l'éolien, dont le facteur de capacité ne dépasse généralement pas 20 à 35 % alors que celui de la géothermie est supérieur à 70 %.
Bien qu'aujourd'hui l'énergie mondiale tirée de sources géothermiques ne dépasse pas 1%, une vingtaine de pays développent actuellement des projets géothermiques.
Ceci explique cette sous-utilisation par les coûts d'installation élevés. Cependant, la hausse considérable du prix du pétrole et les problèmes d'émission de gaz confèrent à la géothermie un intérêt grandissant dans le monde entier.
La réduction des coûts d'exploitation de la géothermie couplée à l'augmentation des prix des énergies traditionnelles amène les chercheurs à considérer le rôle primordial de la géothermie dans la recherche d'énergies alternatives au niveau mondial.
La géothermie est produite à partir du noyau de la terre pour générer de l'électricité ou de la chaleur. « Comparée aux autres énergies renouvelables ou aux énergies à émission de gaz, la géothermie présente plusieurs avantages, et mérite d'être étudiée dans les années à venir. ».
Premier avantage, la chaleur disponible au centre de la terre, par son caractère inépuisable, fait de la géothermie une source d'énergie durable.
Elle se retrouve ainsi propulsée en tête, devant l'énergie solaire et l'éolien, dont le facteur de capacité ne dépasse généralement pas 20 à 35 % alors que celui de la géothermie est supérieur à 70 %.
Dans certaines régions, elle entre même en concurrence avec les énergies traditionnelles. Autre avantage, la géothermie ne produit aucun déchet toxique.
Seul frein au succès de la géothermie, les coûts élevés d'installation et de forage, comparable à ceux de l'industrie pétrolière et gazière.
Cependant, des études démontrent que les prix sont en baisse. De 50 à 150 euros par MWh en 2005, les coûts de production d'électricité géothermique devraient passer à 40 – 100 euros par MWh en 2010 et à 40 – 80 MWh en 2020. Avec un coût de plus en plus abordable, la géothermie suscite un intérêt croissant.
Actuellement, on trouve déjà des centrales géothermiques dans plusieurs pays d'Europe dont la France, l'Islande, la Grèce, la Turquie, l'Allemagne et l'Autriche.
En France, deux centrales de gisement à haute énergie sont en exploitation à Bouillante en Guadeloupe d'une capacité de 14,7 MWe ; et le 13 juin dernier a démarré l'exploitation de l'unité de Soult-sous-Forêt (67) de 1,5 MWe.
Les perspectives de croissance sont prometteuses : la connexion d'une troisième centrale sur le site de Bouillante devrait porter la puissance à 36,5 MWe.
En ce qui concerne la production de chaleur, la principale application de la basse énergie en France est le chauffage des habitations dans les grands bassins sédimentaires parisien et aquitain. Le pays utilise également la géothermie pour la pisciculture, le chauffage des piscines et des serres.
En Islande, la géothermie permet de chauffer 85% des maisons et elle représente 30 % de l'électricité produite. En Italie, la géothermie est un marché mature, avec une capacité qui devrait passer atteindre 1500 MWe d'ici 2020. La géothermie présente d'excellentes perspectives, ses avantages commençant à dépasser son coût d'installation élevé.
Dès 1904, le Prince italien Piero Ginori Conti révélait la capacité de produire de l'électricité à partir de la géothermie. Depuis, à mesure de l'évolution des technologies et des connaissances, deux méthodes spécifiques ont permis de produire aussi bien de la chaleur que de l'électricité.
La première méthode, celle des Systèmes Géothermiques Stimulés (EGS), produit de l'énergie par le forage de deux lignes parallèles vers le centre de la terre. Une ligne injecte l'eau dans la terre pour la chauffer jusqu'à environ 200°C, tandis que l'autre sert à expulser l'eau chaude et la vapeur, qui sert à actionner une turbine alors que l'eau chaude sert au chauffage des maisons ou des unités industrielles.
Le deuxième système, le Cycle Organique de Rankine, consiste à creuser des puits dans les profondeurs des réserves chaudes, séparant vapeur et eau chaude sous haute pression. La vapeur et l'eau chaude sont séparées et employées à actionner les turbines des centrales. Une fois que ce fluide géothermique est refroidi, il retourne dans le réservoir, où il est chauffé à nouveau et est ainsi prêt à être réutilisé.
Source : Frost
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