La saison chaude à Ghazaouet apporte, comme chaque année, son lot de préjudices quant à la santé des habitants.
En effet, c'est vers l'oued qui traverse le centre-ville que les regards ont toujours été portés.
Un véritable réceptacle de toutes sortes de détritus, d'eaux usées qui y sont rejetés quotidiennement.
C'est de ce fait, l'endroit le plus pollué, le plus proche des habitations et le moins contrôlé par les services d'hygiène de la wilaya.
Il est aussi l'objet de plusieurs études dont l'une vient d'aboutir. «C'est peut-être l'opération du siècle à Ghazaouet depuis 1962, puisque son coût s'élève, pour une 1re étape, à 90 milliards de centimes», nous déclare M. Dali Mohammed, P/APC de Ghazaouet.
Il s'agit en premier lieu du curage et de l'aménagement du lit, explique-t-il, sur une distance de 850 m pour 35 m de largeur et 3,50 m de profondeur.
L'opération bat son plein depuis le mois de mars et est à 65 % d'avancement.
C'est peut-être un record. Les opérations de bétonnage des berges ainsi que la création de ruelles piétonnes le long de certains quartiers riverains à l'oued seront bientôt entamées.
Il reste bien entendu, un tronçon encore plus délicat allant du pont d'Alzinc vers la plage.
Déjà, on peut le constater de visu, il n'y a plus de rejet par certains endroits. Toutes les canalisations sont en train d'être rénovées.
Mais cela ne suffit pas, «Il faudrait que les communes limitrophes créent leur propre station de décantation pour ne plus rejeter leurs eaux usées dans leurs oueds qui affluent vers oued Ghazouana», ajoute M. Dali.
En ce qui concerne la réorganisation de la collecte des ordures domestiques, tout un travail de fond a été fait et des commissions viennent de faire l'objet d'étude au niveau de l'APC.
Bientôt, la ville pourrait entrer en possession de deux bennes-tasseuses de 7 m3, pour un premier essai, et 10 bacs en plastique de 1.100 litres seront mis à la disposition des quartiers où l'accès est difficile aux camions de ramassage.
Par ailleurs et comme partout sur le territoire national, le badigeonnage des cités et la réfection et carrelage des trottoirs ont commencé.
Cependant, disent certains habitants, «ce sont toujours les mêmes trottoirs qui bénéficient de nouveaux liftings.
Des quartiers entiers n'ont jamais vu la couleur du bitume ou même un trottoir. Il faut que ces avantages qui facilitent le bien-être de tous soient distribués équitablement».
Source : Algérie-Monde
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