Le relèvement du seuil d’auto-production de l’énergie éolienne de 10 à 50 mégawatts (MW) est l’une des principales mesures adoptées(1) à la Chamb...
Le relèvement du seuil d’auto-production de l’énergie éolienne de 10 à 50 mégawatts (MW) est l’une des principales mesures adoptées(1) à la Chambre des conseillers juste avant la fin de la session du printemps.
Cette disposition permettra d’accompagner l’accroissement de la demande en électricité.
Elle répond aussi aux sollicitations des industriels et permettra d’optimiser le gisement éolien dont dispose le Maroc.
Mais avant même que le texte n’achève le parcours législatif, l’Office national de l’électricité (ONE) a établi des conventions avec des développeurs. Objectif, leur permettre d’avancer dans leur projet surtout que le processus est long.
Un délai d’une année à
une année et demie est nécessaire pour les tests de
qualification et autant pour la réalisation.
Sept accords
de principes ont été déjà signés
pour un total de 710 MW. C’est le cas pour Nareva, filiale de
l’ONA, pour 200 MW répartis entre deux sites, l’un
près de Tanger et l’autre à Lâayoune.
Selon Adil Khamis, directeur Stratégie et Développement, Nareva dispose d’accords de principes avec les filiales du groupe et avec d’autres clients tels que la Samir pour 40 mégawatts, l’ONCF pour 50, l’ONDA pour 10 et Lafarge Maroc 100, soit une capacité agrégée de 290 mégawatts.
Dans le cas de l’énergie éolienne, la production de l’électricité doit être destinée en totalité aux besoins de l’entreprise ou de ses clients. Ce qui nécessite la constitution de consortiums entre les producteurs privés et les clients industriels.
«Nous devons négocier une offre au kilowattheure au moins égale à celle que le client achète chez l’ONE dont les prix sont en quelque sorte subventionnés», soutient un développeur qui insiste sur la nécessité de revenir à «la vérité des prix».
Parmi les entreprises qui ont conclu des accords avec l’ONE, l’on retrouve Endesa pour 200 MW, UPC (100 MW), Ynna Holding (70 MW), Cimar (50 MW), Avante (50 MW), Asment (30 MW) et Lafarge (10 MW).
Pour encourager l’investissement dans l’énergie propre, l’office a mis en place des mesures d’accompagnement. L’objectif étant de rehausser la contribution des énergies renouvelables à 20% du bilan électrique national.
Deux régions identifiées: Tanger-Tétouan et Lâayoune, dont les gisements seront mis en valeur. Au total, 1.000 mégawatts sont mis à disposition sachant que le potentiel en ressource éolienne est estimé à six fois plus.
«Le réseau ne peut pas absorber plus, sinon on risque d’être confrontés à des problèmes», commente Driss Ourraoui, directeur Environnement et Renouvelables à l’ONE.
L’Office compte investir en équipement. Il construira une ligne de 400.000 volts pour le transport de l’énergie du site de production au site de consommation, une sorte d’autoroute sur 640 kilomètres pour un montant de 1,1 milliard de dirhams.
Source : l'Economiste
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