La coopération économique tuniso-française, dense et diversifiée, s'est considérablement renforcée ces dix dernières années, grâce à la proximité géographique et cultur...
La coopération économique tuniso-française, dense et diversifiée, s'est considérablement renforcée ces dix dernières années, grâce à la proximité géographique et culturelle ainsi qu'aux relations stratégiques nouées par la Tunisie avec l'Union Européenne.
La France est un partenaire de choix de la Tunisie, elle en est à la fois le premier client et le premier fournisseur avec une part de marché de près de 27% de notre commerce extérieur .
Elle est, également, le premier investisseur étranger, hors énergie, le principal bailleur de fonds européen de notre pays et son premier marché touristique.
En effet, les investissements français en Tunisie enregistrent depuis 1993, une nette progression. Ils se situent à une moyenne annuelle de 45 millions de dinars (MD) au cours des dernières années, contre 30 MD au début des années 90, ce qui a permis d'accroître le nombre de créations d'entreprises de 30 à 60 par an.
1180 entreprises françaises ou à capitaux mixtes opèrent actuellement, à partir du site tunisien, soit près de 41 % du total des entreprises étrangères ou à participation étrangère implantées dans le pays.
Elles ont généré un stock d'IDE de 1376 MD et permis la création de plus de 106 mille emplois.
Les investissements français sont présents dans de nombreux secteurs d'activités mais surtout dans les industries manufacturières (près de 60 %des filiales françaises en Tunisie), au sein desquelles les entreprises du secteur textile- habillement sont les plus nombreuses.
L'essor récent des implantations dans les industries mécaniques et électriques est perceptible.
Au sein de ces activités, un grand nombre des sociétés relèvent du statut ''offshore''.
A cet égard, le développement de l'industrie des composants automobiles et aéronautiques en Tunisie, attire de plus en plus d'investisseurs français.
Les services liés à l'informatique, aux télécommunications et plus récemment, certaines activités de service, liées à l'entreprise, telles que les centres d'appels et sociétés de développement de logiciels informatiques ont, également, connu un développement soutenu de la participation française.
Les IDE français s'orientent, également, vers les activités du tourisme, de l'énergie et de l'agriculture. Un peu plus de 62 % des investissements sont réalisés dans le Grand Tunis, le deuxième grand pôle est constitué des régions de Monastir et de Sousse.
D'ailleurs, la progression du chiffre d'affaires des sociétés françaises en Tunisie a été très soutenue ces deux dernières années et s'annonce encore meilleure en 2008, selon le dernier rapport du conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN).
C'est ainsi que 7 entreprises françaises sur 10, implantées en Tunisie, affirment avoir enregistré une augmentation du chiffre d'affaires en 2006 et 2007 et cette proportion pourrait atteindre 9 sociétés sur 10, cette année.
De même, 6 investisseurs sur 10 ont déclaré avoir repris leurs investissements dans le pays en 2007, grâce "au développement économique soutenu et à une ouverture favorable aux entreprises".
La coopération bilatérale régie par l'accord-cadre de partenariat économique et financier (29 juillet 2004), est principalement, axée sur l'amélioration de l'infrastructure économique et sociale et l'appui au programme de modernisation de l'économie tunisienne et au développement de l'initiative privée.
L'accord-cadre a, particulièrement, mis l'accent sur l'amélioration de l'environnement de l'investissement, la modernisation du secteur productif ainsi que le développement des investissements privés, en particulier français.
Principal pourvoyeur de fonds européen de notre pays, la France a conclu par le biais de l'Agence Française de Développement (AFD), plusieurs accords de financement avec la Tunisie, essentiellement en faveur du programme de mise à niveau, de la formation professionnelle et de l'aménagement des zones industrielles.
Pour ce qui est de l'amélioration de l'infrastructure économique et sociale et des conditions de vie des populations, la France soutient les réformes structurelles engagées par la Tunisie pour améliorer son environnement économique et social.
A ce titre, l'AFD a accordé plusieurs prêts en faveur de la Tunisie à des conditions financières favorables pour le financement de divers projets de développement, notamment dans les secteurs de l'assainissement, du développement municipal, du développement agricole intégré et du transport urbain.
Depuis l'ouverture de son agence en Tunisie, l'AFD a contribué à la signature de près de 42 conventions de financement, d'un montant total de 1400 MD.
En concertation avec le gouvernement tunisien, ces conventions ont été orientées vers les secteurs clés de l'économie qui s'inscrivent dans les stratégies de développement du pays dont principalement les projets de développement agricole intégré, les programmes d'investissement communal, les projets de réhabilitation des quartiers populaires, la formation professionnelle, la mise à niveau des entreprises et des établissements hôteliers et la gestion des ressources en eaux.
Les interventions de la PROPARCO, filiale de l'AFD spécialisée dans la promotion et le financement du secteur privé en Tunisie, sont estimées à plus de 450 MD. Ainsi, le total des engagements du groupe AFD en Tunisie est de l'ordre de 1980 MD.
Par ailleurs, la coopération économique tuniso-française a englobé la gestion de certains mécanismes de financement, tels que le fonds d'études et d'appui au secteur privé (FASEP).
La Tunisie bénéficie, également, d'autres mécanismes de financement, notamment la réserve des pays émergents (RPE).
La Tunisie a bénéficié de six protocoles RPE, d'un montant total de l'ordre de 261 millions de dinars entre 1998 et 2007(métro léger, chemins de fer, Taparura).
C'est dans ce cadre que des protocoles financiers ont été, conclus pour l'acquisition d'équipements au profit des entreprises publiques dont notamment la SNCFT (société nationale des chemins de fer de Tunisie), la STEG (société tunisienne de l'électricité et du gaz) et la SMLT (société du métro léger de Tunis).
S'agissant de l'activité touristique, la France demeure le plus important marché émetteur de touristes vers la Tunisie, en enregistrant des résultats de plus en plus performants notamment en 2005, 2006 et 2007.
Ainsi, le marché français occupe désormais, devant les allemands, le premier rang au niveau des entrées avec plus d'un million trois cent mille touristes par an.
En revanche, la France occupe la deuxième place selon la moyenne des nuitées par rapport au nombre d'entrées (6,8 nuits par personne), devancée par l'Allemagne (11,2 nuits par personne).
Sur un autre plan, la coopération décentralisée, autre axe important de la coopération, connaît aujourd'hui, un regain d'intérêt des parties tunisienne et française, de même que pour la coopération trilatérale.
C'est ainsi que les responsables des deux pays ont souligné à plusieurs occasions, l'opportunité d'instituer une coopération triangulaire.
A cet effet, les deux pays se sont engagés à développer cette coopération par la définition d'actions conjointes pouvant être mises en place dans des pays tiers, notamment en Afrique subsaharienne.
La coopération tuniso-française se projette, aussi, dans l'initiative du président français de l'''union pour la méditerranée'', laquelle a trouvé un écho des plus favorables auprès de la Tunisie, pays qui souhaite voir cette union porter en son sein, des projets d'intégration prioritaires pour la région euro-méditerranéenne, particulièrement dans les domaines de l'énergie, du transport, de l'infrastructure et de l'environnement
Source : Infotunisie
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