Alors que le secteur touristique représentait autrefois 11 % du PIB, cette part n’a pas dépassé les 6 % ces deux dernières années, a souligné hier le président du syn...
Alors que le secteur touristique représentait autrefois 11 % du PIB, cette part n’a pas dépassé les 6 % ces deux dernières années, a souligné hier le président du syndicat des propriétaires de restaurants, cafés, bars et pâtisseries, Paul Ariss.
Le secteur de l’hôtellerie et des appartements meublés est incontestablement le plus touché par les tensions politico-sécuritaires, tandis que les guides touristiques vivent une situation « catastrophique », a-t-il poursuivi.
La crise touche également les sociétés de location de voitures, avec un parc de location de 7 000 voitures cette année, contre 14 670 véhicules début 2006. Quant aux agences de voyages, elles survivent grâce au phénomène de l’émigration des jeunes Libanais.
Dans ce contexte, s’il y a un secteur qui tire son épingle du jeu, c’est bien celui de la restauration. « Malgré les guerres, les sit-in et les attentas, le secteur de la restauration est en pleine croissance », a déclaré M. Ariss dans un entretien au site nufooz.com.
Selon lui, au cours de ces deux dernières années, plus de trente établissements ont ouvert dans le quartier de Gemmayzé, trente autres à Hamra, dix à Verdun, soixante à Achrafieh et une trentaine à Dbayé.
Ce secteur continue d’attirer les
investissements libanais et arabes, a-t-il ajouté, indiquant que l’inauguration
de quatre nouvelles chaînes de restaurants est prévue dans les mois à
venir.
Cette croissance est soutenue par la forte demande locale, a-t-il
expliqué.
Pour lui, le seul hic est l’émigration de plus de 5 000 employés de la restauration ou de l’hôtellerie vers les pays arabes, et même vers le Canada et l’Australie.
Un quartier en particulier est toutefois mis à l’écart de ce développement. Il s’agit évidemment du centre-ville de Beyrouth, où la tendance est inverse.
Soixante restaurants sur les 160 existants dans le périmètre de Solidere ont fermé leurs portes et les investisseurs se font rares, a indiqué Paul Ariss, tout en refusant l’idée selon laquelle cette inertie dans le centre de la capitale a permis de dynamiser d’autres régions.
Par ailleurs, le représentant du secteur a évoqué des sessions de formation sur les normes alimentaires organisées sur l’ensemble du territoire en partenariat avec l’organisation Quality Lebanon, dans le cadre d’un projet de jumelage entre le ministère de l’Économie et l’Union européenne.
Il existe cependant un frein à de telles initiatives, a-t-il relevé. Selon lui, près de 30 % des établissements touristiques – qui sont au nombre de 6 000 dont environ 4 000 restaurants – ne sont pas enregistrés auprès du ministère du Tourisme, notamment ceux des régions rurales.
M. Ariss a donc appelé le ministère concerné à effectuer un recensement exhaustif des restaurants au Liban, et à durcir les conditions d’octroi de licences, au nom de la santé publique, du développement des régions rurales, et de l’image de qualité du secteur.
Source : l'Orient-Le Jour
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