Elle avait commencé l’année à son plus haut niveau, sous l’effet d’une inflation héritée de presque 3 % de l’année dernière et elle s’annonce, en ce deuxième mois de...
Elle avait commencé l’année à son plus haut niveau, sous l’effet d’une inflation héritée de presque 3 % de l’année dernière et elle s’annonce, en ce deuxième mois de l’année présente, à un taux certes en petite baisse, mais toujours élevée.
Le taux d’inflation pour ce mois de février 2008 est en effet annoncé à 5,7 % par l’INS (Institut National de la Statistique).
Tous les produits et groupes de produits composant un panier de la ménagère tunisienne, encore pas mis à jour selon les résultats de la dernière enquête de consommation, sont à la hausse.
La hausse est nette et visible, qu’il s’agit par rapport à février 2007 ou en simple glissement par rapport à leurs niveaux de fin décembre 2007. Des hausses qui prennent un véritable poids, lorsqu’on les compare au niveau de février 2007.
Des hausses qui peuvent paraître presque minimes, lorsqu’on les compare au niveau de la fin de l’année 2007. Et pourtant, on ne cesse de nous informer que tous les produits essentiels, ont connu et connaissent des hausses sans fin sur les marchés internationaux !
A croire donc l’INS, depuis l’année dernière où l’inflation était pourtant des plus petites (3,1 %), l’ensemble des prix n’a fait qu’un glissement de …0,2 %, le transport où le prix des carburants augmente sans arrêt n’a augmenté que de 0,2 %, le groupe habitation où presque tous les composants de l’immobilier (fer, cuivre et autres produits) ont suivi la flèche des produits pétroliers, n’a enregistré qu’un glissement de 0,9 % et la même chose pour les produits d’entretien et d’hygiène !
Pour ce mois de février 2008 donc, la Tunisie enregistre un très haut taux d’inflation. Une inflation qui n’arrange rien alors qu’on parle, dans les coulisses certes, d’éventuelles autres augmentations, d’un baril du pétrole qui a déjà crevé tous les plafonds et dépasse déjà de loin le prix de référence du budget de l’Etat tunisien pour cette année, d’une campagne céréalière qui s’annonce difficile (voire les déclarations du ministre de l’agriculture dans sa dernière conférence de presse), pour causes notamment de rareté de pluie.
Une inflation qui régresse certes de 0,3 % (entre les 5,8 de janvier et les 5,7 de février 2008 !), mais qui ne doit cette légère régression qu’aux soldes d’hiver. Pour tous les autres produits, les prix s’envolent encore et les perspectives des marchés mondiaux ne semblent pas annoncer des jours meilleurs. Jusqu’à la fin de l’année 2007, les augmentations salariales (taux d’augmentation moyen de 3 %) couvraient presque l’inflation. En sera-t-il ainsi pour 2008 ?
Un autre chiffre est en tous cas à retenir ! L’indice des prix de vente industriel était en hausse de 7,7 % en janvier 2008 par rapport au même mois de 2007 et il était en glissement de 2,2 % par rapport à décembre 2007 !
N’y aurait-il pas là une source de maîtrise de cette inflation que la Tunisie importe en grande partie ? Un geste des grandes surfaces dont les bénéfices augmentent sans cesse, un geste des industriels aussi ne seraient-ils pas les bien venus dans ce sens ?
Source : AfricanManager
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