Les effets du réchauffement climatique commencent à se faire sentir dans le Sud. Dans cette situation, il peut être intéressant de regarder comment les régions sèches produisent du blé dur.
Les effets du réchauffement climatique commencent à se faire sentir dans le Sud. Dans cette situation, il peut être intéressant de regarder comment les régions sèches produisent du blé dur.
Le blé dur en Syrie est une source importante de revenu. « 50% des protéines dans l’alimentation syrienne est issue du blé dur » relève Miloudi Nachit de l’Icarda (Centre international de recherche agricole dans les régions sèches). De pays importateur jusqu’à la fin des années 80, la Syrie est devenue un pays majeur dans les exportations.
Pour développer la culture du blé dur dans cette zone semi-aride, les producteurs ont adopté les variétés développées dans un programme sur le blé dur d’Icarda. « Nous avons réussi à développer des variétés qui permettent de faire 50 quintaux avec 300 à 400mm d’eau » explique Miloudi Nachit.
Cham1, Cham3, Cham5, Gidara2, Sebou, Omruf2, Douma1 : ces variétés combinent le potentiel de rendement et la tolérance aux stress abiotiques et notamment la sécheresse. « 75% de la production syrienne vient de la variété Cham 3 qui apporte de la qualité en plus de la résistance climatique » précise Miloudi Nachit.
Introduire une légumineuse dans la rotation
La variété constitue la base de la production de blé dur en Syrie à laquelle se greffent des méthodes agronomiques.
Ainsi l’introduction de légumineuses dans la rotation est une technique très utilisée pour augmenter les rendements. « Nous avons introduit la vesce à foin dans la rotation. Elle joue presque comme un rôle de jachère. Avec des variétés tolérantes aux stress et la vesce, nous arrivons à 50 à 60 quintaux » détaille Miloudi Nachit.
Pour préparer le lit de semences, 4 outils ont été comparés : le cover-crop, la herse, le cultivateur et la herse plus cultivateur.
C’est avec le cultivateur que les rendements sont les meilleurs. Les semis plus profonds diminuent les taux de levée et donc le rendement final.
Source : Terre-Net
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