L'idée lancée par Nicolas Sarkozy de rassembler autour de mêmes objectifs les 27 pays membres de l'UE et 12 gouvernements du sud de la Méditerranée, dont la Syrie et l'Autori...
L'idée lancée par Nicolas Sarkozy de rassembler autour de mêmes objectifs les 27 pays membres de l'UE et 12 gouvernements du sud de la Méditerranée, dont la Syrie et l'Autorité palestinienne, a fait l'objet d'un accord cette nuit (jeudi 13 mars 2008) à Bruxelles.
Contre toute attente, la grande union économique, politique et culturelle entre tous les pays de la Méditerranée à laquelle rêvaient Nicolas Sarkozy et Henri Guaino a été approuvée cette nuit par les dirigeants européens.
« Le projet a obtenu un vaste soutien du Conseil » des chefs d'Etat et de gouvernement des 27, réunis à Bruxelles, a indiqué le Premier ministre slovène, Janez Jansa, dont le pays préside l'Union européenne.
« Il s'agit maintenant de faire le nécessaire pour que ce projet voie le jour », a-t-il ajouté.Hier, le président français - venu sans son bouillant conseiller spécial - avait présenté à ses partenaires une version très light de ce projet qu'il a pourtant défendu pendant des mois. Il estime que son Union - qui met en avant des projets concrets, comme la dépollution de 130 sites « sales » du pourtour méditerranéen ou l'amélioration de l'accès à l'eau potable - sera plus efficace que les politiques européennes actuelles.
L'idée est de faire travailler
ensemble 39 pays : les 27 de l'UE et 12 gouvernements du sud de la
Méditerranée (Mauritanie, Maroc, Algérie, Tunisie,
Libye, Egypte, Israël, Autorité palestinienne, Jordanie,
Turquie, Liban
et Syrie).
Pour ne pas froisser l'Allemagne, Nicolas Sarkozy avait
déjà fait des concessions
en acceptant d'inclure les pays européens non riverains de la
Méditerranée. Paris et Berlin
étaient - à peu près - sur la même longueur
d'onde. Mais le projet restait très critiqué. Certains
craignaient l'émergence de nouvelles institutions qui
concurrenceraient celles qui existent déjà.
D'autres s'inquiétaient du financement.
Avant les travaux, plusieurs dirigeants souhaitaient que Nicolas
Sarkozy revoie encore sa copie. Et ne comprenaient pas
l'intérêt de cette initiative. « Il devra
démontrer que ce projet apporte une valeur ajoutée
», soulignait le Premier ministre
luxembourgeois, Jean-Claude Juncker.
« Nous connaissons le nom - Union de la Méditerranée -, mais nous ne savons pas ce que cela recouvre. Donc nous sommes curieux », ironisait de son côté le Premier ministre finlandais, Matti Vanhanen. Hier soir avant le traditionnel dîner des responsables européens, Nicolas Sarkozy, soutenu notamment par les Espagnols et les Italiens, espérait convaincre ses partenaires. C'est chose faite.
Source : LeParisien
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