Le port de Bejaïa vient de finaliser son offre pour la Commission européenne et se place dans un double objectif de développement durable et de viabilité économique.
Le port de Bejaïa vient de finaliser son offre pour la Commission européenne et se place dans un double objectif de
développement durable et de viabilité économique.
Celui-ci, mis en concurrence avec les ports de Tanger au Maroc et
Enfida en voie de finalisation en Tunisie, vise à assurer
des liaisons maritimes à haute fréquence et haute
qualité de service.
Le port de Béjaïa, vient, en
effet, de finaliser son offre de projet à la Commission de
transport européen visant à intégrer sa
plate-forme dans le réseau
euro-méditérranéen des autoroutes de la mer.
Cette
offre de projet porte sur les améliorations
opérationnelles, envisagées par les autorités
portuaires, tant du point de vue des infrastructures que des
procédures pour améliorer l’efficience du port et
le transit des marchandises en son sein.
Eminemment technique, elle se
veut une réponse à des pré-requis de la Commission
européenne qui, pour favoriser les connexions entre les deux
rives de la méditerranée, a mis en avant l’exigence
de satisfaction par les candidats aux normes d’exploitation et de
gestion européennes des ports.
Ce sont essentiellement des
recommandations et des spécifications qui concernent la
réduction des temps de séjour à quai des navires,
notamment dans les terminaux à conteneurs, et la simplification
des formalités de passage et de transit.
De plus, il est requis
d’améliorer l’intermodalité entre les
transports terrestre et maritime. Cependant, ce projet, soumis à
concurrence avec d’autres ports maghrébins, a
été établi sur la base d’un double audit
interne et externe au cours desquels “les goulots
d’étranglement et les insuffisances ont été
identifiés et les solutions aussi”, souligne M. Achour,
directeur d’exploitation, affirmant que tous les acteurs agissant
dans le transport maritime ont été associés
à son élaboration.
Ce dernier, tout en soulignant
les retombées du projet, notamment en matière
d’assistance technique, de formation et de mise à niveau
prévues en contrepartie par la Commission européenne, a
précisé que son acceptation, par delà les
opportunités d’affaires qui s’offriront, participera
au moins à la mise au diapason des méthodes locales
d’exploitation et de gestion.
Sa mise en oeuvre qui se fonde sur
l’impératif d’inscription du port dans une dimension
régionale, est soutenue par l’implication, à titre
partenarial, des ports de Marseille (France) et Barcelone (Espagne)
qui, à deux, alimentent l’essentiel du trafic, soit plus
de 60% réunis en direction de Béjaïa et inversement.
Toutefois, et selon Mme D. Indira, la représentante de la
Commission européenne, chargée du projet, les trois
ports, celui de Béjaïa, de Tanger et l’Enfida,
pourraient cependant être retenus.
Cela dépend de la
consistance de l’offre de projet soumise. Il est utile de
rappeler, par ailleurs, que le port de Béjaïa qui
possède une triple certification ISO, a traité plus de
quinze millions de tonnes de marchandises en 2007 et plus de 100.000
conteneurs.
Source : Le Maghreb
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