Depuis vendredi dernier, le port de Tanger est bloqué. Les contrôleurs «phyto», comme on les appelle familièrement, sont en grève.
Depuis vendredi dernier, le port de Tanger est bloqué. Les contrôleurs «phyto», comme on les appelle familièrement, sont en grève.
En effet, les employés des services de contrôle des fraudes, phytosanitaires et vétérinaires, observent un débrayage pour protester contre leurs conditions de travail.
Ce service, en charge de contrôler les exportations et importations de produits agricoles, alimentaires et vivants se plaint de l’absence de sécurité pour assurer leurs fonctions.
Ils seraient particulièrement menacés par les candidats à l’émigration clandestine selon les grévistes. Le bâtiment regroupant ce service est situé au fond d’une allée, au sein du port de Tanger.
Et que ce soit l’accès des bureaux ou l’exercice même de leur fonction, le moindre déplacement se ferait selon ces fonctionnaires, sous le jet de pierres des clandestins, de plus en plus nombreux.
Pire encore, à des heures tardives, les agressions ne sont pas rares, nombre de clandestins étant armés de couteaux.
En effet, c’est à cause de l’agression d’un des fonctionnaires que les membres de ces services ont effectué le premier débrayage il y a près d’un mois.
Les grévistes semblent déterminés à poursuivre leur mouvement. Annoncée pour trois jours, la grève était encore à l’ordre du jour hier lundi. Mais afin de ne pas trop pénaliser les exports, les services concernés ont assuré une permanence le samedi, jour dédié aux exports de produits périssables et travaillé même le dimanche.
Les effets de l’arrêt de travail ne se sont pas fait attendre au niveau du port la semaine dernière. Si les importations n’ont pas trop souffert, en revanche cela n’a pas été le cas pour les exportations.
Selon certains opérateurs, les délais d’attente pour sortir les marchandises du port de Tanger seront plus longs au cours des prochains jours.
Le cachet du contrôle phytosanitaire étant un sésame qui ne souffre pas d’exceptions dans le cas des importations. C’est aussi valable dans l’autre sens, car cette procédure est de même exigée sur le territoire communautaire.
A noter enfin que les services phytosanitaire et vétérinaire ont grandement souffert de l’opération départs volontaires. Aujourd’hui, cinq fonctionnaires seulement assurent ce service. Ce qui ralentit considérablement les flux.
Source : l'Economiste
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