Le projet d"Appui à la création de consortiums d'exportation", mis en place depuis 2003 par l'Organisation des Nations unies pour le développement industri...
Le projet d"Appui à la création de consortiums d'exportation", mis en place depuis 2003 par l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) et le ministère du Commerce extérieur, vient d'entamer sa deuxième phase, qui couvre la période 2008-2010.
Elle se distingue notamment par l'extension sectorielle, géographique et institutionnelle du projet, tout en mettant l'accent sur les secteurs cibles du Plan Emergence et l'implication des associations professionnelles, selon un communiqué de l'ONUDI.
La mise en œuvre de cette deuxième phase nécessitera, dans un premier temps, une tranche de 35.000 euros, sur un budget total de 678.000 euros, qui a été allouée par le gouvernement italien à l'organisation onusienne, précise le texte.
Les actions programmées à ce sujet porteront essentiellement sur la consolidation des groupements existants et la création de nouveaux, la formation d'une équipe d'animateurs de consortiums d'exportation aussi bien au niveau national que régional ainsi que la mise en place de mesures incitatives et l'amélioration du cadre juridique.
Il est à rappeler que la première phase du projet (2003-2007), qui s'inscrivait dans le cadre de la coopération maroco-italienne pour le développement, est financée à hauteur de 357.000 dollars.
Elle a permis à plus d'une centaine de PME marocaines de bénéficier de l'accompagnement des experts ONUDI dans la mise en place de 19 groupements, constitués ou en cours de création, qui couvrent plusieurs secteurs tels que le textile et l'habillement, l'agroalimentaire, les matériaux de construction, les NTI, le cuir ou encore le tourisme.
Par ailleurs, il est à expliquer qu'un consortium d'exportation est l'alliance volontaire d'entreprises dont l'objectif est de promouvoir les biens et services de leurs membres à l'étranger et de faciliter l'exportation de ces produits grâce à des actions communes.
Les membres d'un consortium d'exportation gardent non seulement leur indépendance financière, légale et leur autonomie de management, mais également leur indépendance dans la commercialisation de leurs produits sur les marchés locaux.
Ces réseaux sont destinés surtout aux PME. «Du fait de leur petite taille, les PME sont souvent isolées et font face à de grandes difficultés lorsqu'elles décident de s'établir comme exportateur sur un marché étranger.
Ou bien elles ne disposent pas des connaissances nécessaires et des moyens financiers, ou elles ne peuvent pas répondre aux exigences posées par les règlements étrangers», explique un expert de l'Onudi.
La solution sera donc d'unir leurs forces. «La coopération inter-entreprise des PME permet, en effet, aux entreprises individuelles d'augmenter leur compétitivité et donc les possibilités provenant des marchés internationaux dans le cadre de la globalisation», conclut-il.
Ce mode d'alliance commerciale est déjà répandu dans certains pays comme l'Italie, le Japon et les Etats-Unis. Le modèle italien paraît exemplaire, du fait que le tissu industriel de ce pays est constitué en grande partie de PME, comme le Maroc, ce qui en ferait le modèle le plus adapté aux besoins de notre pays.
Au Maroc, le projet de constitution des consortiums d'exportation est mené par l'ONUDI, dans le cadre de son programme “Développement des systèmes productifs locaux et réseaux de PME”.
Actuellement, le textile compte plus de 6 consortiums constitués juridiquement. D'autres sont en cours de constitution dans différentes villes : Fès, Marrakech, Tanger, Rabat…Il est à noter que la clé de réussite d'un tel projet est de le préparer soigneusement, selon un professionnel.
«Il ne faut passer
à l'action pour constituer un consortium que quand on est
prêt et qu'on aura au préalable arrêté des
objectifs clairs et communs.
Les consortiums d'exportation diffèrent selon les services
qu'ils proposent. Certains offrent des services de secrétariat
élémentaire, d'assistance de traduction et/ou fournissent
une étude de marché.
Il existe également des consortiums qui aident leurs membres à développer une stratégie complète d'exportation et proposent une large gamme de services, y compris l'acquisition collective de matières premières, l'assistance juridique, la création d'une marque de consortium et d'autres formes de marketing. Les deux types de consortiums à distinguer sont les consortiums de promotion et les consortiums de ventes.
Les consortiums de promotion se confinent dans la promotion des produits ou des services de leurs membres et les aident à accéder aux marchés étrangers.
Les ventes sont réalisées directement par les entreprises associées. Les consortiums de ventes, à l'inverse, réalisent les activités de promotion et organisent la vente des produits des entreprises membres.
A partir de cette classification, il est possible d'identifier plusieurs types de consortiums d'exportation : les consortiums à secteur unique et les consortiums à secteurs multiples ; les consortiums groupant les concurrents et ceux offrant des biens et des services complémentaires et les consortiums visant une région spécifique et ceux agissant sur une échelle globale.
Source : Le Matin
Commentaires