En Algérie, L’ambition du département de M. Abdelmalek Sellal d’approvisionner en eau potable les Algériens 24h/24h, notamment au niveau de la capita...
En Algérie, L’ambition du département de M. Abdelmalek Sellal d’approvisionner en eau potable les Algériens 24h/24h, notamment au niveau de la capitale comme première étape, ne tardera pas à se réaliser, puisque le ministre des Ressources en eau, qui était samedi soir l’invité du forum de l’ENTV, a rassuré les Algériens qui ont, durantt de longues années, souffert de la pénurie de l’eau.
Ainsi, le ministre a annoncé que "l’alimentation de l’ensemble des communes et quartiers de la capitale en eau potable sera assurée 24h/24h, avant la fin de l’année en cours".
Ce rattrapage en terme de temps est dû, selon le ministre, à la réception de plusieurs projets sectoriels au centre du pays. Il s’agit essentiellement de la mise en service du barrage de Taksebt qui alimentera Alger à partir de la fin février en eau potable à raison de 150 000 m3/jour, mais aussi de la réception prévue le 24 février de la station de dessalement du Hamma qui permettra un apport journalier de l’ordre de 200 000 m3.
Autre question qui touche de près la population est oued El-Harrach, celui-ci accumule un taux de mercure dans les eaux qui dépasse de 30 fois les normes acceptées mondialement.
Ajouter à cela les mauvaises odeurs qui envahissent les alentours. A ce sujet, M. Sellal a déclaré que "les services de son département lanceront, prochainement, un programme d’épuration de oued El-Harrach, en collaboration avec le groupe français "Suez", les premiers tests effectués sur place étant très satisfaisants" ; mieux encore, le ministre a évoqué même l’utilisation d’huiles essentielles dans les eaux lesquelles ont permis lors des tests de faire disparaître les mauvaises odeurs.
Quant à l’épineuse question qui revient souvent, à savoir l’augmentation du prix de l’eau, le premier responsable du secteur des Ressources en eau a tenu à assurer, une fois de plus, qu’ "il demeurait subventionné par l’Etat" et d’ajouter "les prix ne changeront pas".
Cela dit, le ministre a mis l’accent sur la nécessité d’une consommation rationnelle et économique de l’eau, avant d’appeler les citoyens à signaler tous les problèmes au niveau des canalisations, notamment les filtrations.
Il a également souligné au passage que "35 % des communes ne payent pas leurs factures d’eau, pourtant forfaitaires, voire au prix symbolique". S’agissant du problème de l’envasement des barrages en raison de l’érosion du sol provoquée par les pluies diluviennes, portant préjudice au rendement des terres agricoles bordant ces infrastructures, le ministre des Ressources en eau a annoncé la récente installation d’une cellule au niveau de l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT) pour la prise en charge de cette question, tout en préconisant le lancement de campagnes intensives de boisement pour éradiquer le problème.
Dans ce même sillage, s’exprimant à propos du barrage de Beni Haroun, confronté au cours de ces derniers mois à des problèmes techniques, M. Sellal a tenu, une fois encore, à rassurer "sur l’exploitabilité de cette infrastructure qui ne présente aucun risque, les vérifications effectuées sur place par un groupe d’experts internationaux faisant foi", a-t-il dit, avant d’observer que "le barrage en question a été conçu de manière à résister à des secousses telluriques d’une magnitude de 9 degrés sur l’échelle de Richter".
Abordant le projet du transfert d’eau In Salah-Tamanrasset sur une distance dépassant 700 km , M. Sellal a précisé que " ce méga-projet sera d’un apport de près de 100.000 m3/j d’eau potable pour la ville de Tamanrasset et les localités avoisinantes, sur une durée prévisionnelle allant jusqu’à l’an 2040 ".
Rappelant que les nappes phréatiques de In Salah relèvent de l’intégrité territoriale de l’Algérie, le premier responsable du secteur a indiqué, dans cet ordre d’idées, que "des projets de transferts des eaux souterraines des régions du nord du Sahara (Laghouat, El-Goléa, In Sefra...) vers les Hauts-Plateaux seront lancés à partir de 2009".
Pour conclure son intervention, le ministre n’a pas omis de préciser que la sécurité hydrique de notre pays est, désormais, à la portée et cela a été rendu possible grâce à l’orientation vers la diversification des sources d’approvisionnement à savoir barrages, nappes phréatiques et dessalement d’eau de mer.
Nassima Bensalem Il faut rappeler, dans ce contexte, que l’alimentation de la capitale en eau potable 24h/24h, était prévue pour début 2009, mais, selon le ministre, elle sera finalement possible au cours de l’année 2008.
Source : El Annabi
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