Le Maroc est déterminé à industrialiser son tissu économique dans le cadre des efforts visant à renforcer la compétitivité du produit marocain sur le marché intern....
Le Maroc est déterminé à industrialiser son tissu économique dans le cadre des efforts visant à renforcer la compétitivité du produit marocain sur le marché international, indiqué Larbi Bourabaa, chef du département textile et cuir au Centre marocain de promotion des exportations (CMPE).
S'exprimant mercredi soir devant un parterre d'hommes d'affaires britanniques et arabes, réunis lors d'une conférence sur les nouvelles opportunités d'affaires au Maroc, M. Bourabaa a fait un exposé exhaustif sur la politique d'ouverture économique du Maroc, les principaux indices de l'économie nationale, les différents secteurs de l'activité économique et les grands projets stratégiques (réseaux routier et autoroutier, le réseau banquier, les infrastructures portuaires et aéroportuaires...).
Revenant sur les résultats de l'activité économique en 2007, il a indiqué que durant cette année les exportations marocaines ont enregistré une hausse de 7 pc par rapport à 2006, totalisant 7,5 milliards de livres Sterling, au moment où les importations ont augmenté de 22 pc pour se chiffrer à 16 milliards de livres.
M. Bourabaa a noté, dans ce sens, que la part du Royaume-Uni dans la valeur globale du commerce marocain était de l'ordre de 850 millions de livres durant la même année 2007.
Au niveau des investissements étrangers directs, il a indiqué que les secteurs du tourisme, de l'immobilier, du transport et des banques restent les secteurs les plus attrayants, notant que les investissements britanniques représentent 5,3 pc du volume global des investissements étrangers directs au Maroc avec un montant de 75,8 millions de livres Sterling.
Ces investissements britanniques sont particulièrement concentrés dans les secteurs du tourisme, de l'immobilier, des banques et du textile, a fait remarquer le responsable, ajoutant que la proximité du Maroc vis-à-vis de l'Europe, son cadre institutionnel assurant la stabilité et le progrès, sa main d'oeuvre compétente et capable de s'adapter aux mutations du marché du travail restent les principaux avantages compétitifs du pays.
A ces facteurs s'ajoutent les projets ambitieux mis en oeuvre dans le cadre du plan émergence et qui sont orientés vers une croissance génératrice de richesse et de postes d'emploi, a-t-il dit, ajoutant que ces projets stratégiques visent notamment à créer 400.000 postes d'emploi par an et réduire le déficit commercial.
Le responsable a, par ailleurs, souligné que les accords de libre-échange que le Maroc a conclus avec plusieurs pays lui permettront de renforcer sa position sur l'échiquier international et diversifier ses liens de partenariat pour mieux se positionner dans un contexte mondial globalisé.
Et M. Bourabaa de plaider pour la multiplication de rencontres entres partenaires marocains et britanniques dans le but de concrétiser les multiples opportunités d'affaires qui existent.
La conférence de Londres, organisée par la Chambre de commerce Arabo-Britannique, a été l'occasion de faire le point sur les potentialités du Maroc et les opportunités d'affaires qu'offre le pays dans les domaines du commerce et des investissements.
La rencontre s'inscrit dans le cadre des efforts visant à renforcer davantage les relations de coopération entre la Grande-Bretagne et le Maroc, un pays qui ne cesse de se confirmer en tant que partenaire privilégié sur la place financière britannique.
L'intérêt que porte la communauté d'affaires britannique au Maroc en tant que marché prometteur s'est montré en 2007 avec l'organisation d'une série de rencontres et de conférences de haut niveau avec la participation de plusieurs opérateurs venant de plusieurs pays, dont les Etats-Unis et la région du Golfe.
Les échanges commerciaux entre le Maroc et la Grande-Bretagne ont triplé durant la dernière décennie. En 2005, les exportations britanniques vers le Maroc ont totalisé 322 millions de livres Sterling.
La Grande-Bretagne occupe actuellement le sixième rang dans le classement des investisseurs étrangers implantés au Maroc.
Parmi les secteurs qui retiendront l'attention lors du séminaire figurent ceux des télécommunications, de l'agriculture, de la gestion des déchets, de l'agro-alimentaire, des services financiers, du textile, du tourisme et de l'énergie et des mines.
Le gouvernement britannique accorde une importance particulière au renforcement des relations de coopération avec le Maroc, pays qui dispose de tous les moyens de jouer un rôle de locomotive de développement dans sa région et qui peut servir de point focal d'un partenariat tripartite englobant outre le Maroc, la région du golfe et le Royaume-Uni.
Cette volonté britannique a été exprimée par le secrétaire d'Etat britannique au Commerce et à l'Investissement, Lord Digby Jones, qui a appelé, lors d'une récente visite au Maroc, les opérateurs de son pays à investir au Maroc, qualifiant le Royaume de "pays libre et ouvert" ayant fait le choix du libéralisme économique. Le Maroc, qui "fait aujourd'hui une partie de cette large tendance européenne à adopter la mondialisation", peut jouer le rôle de plate-forme pour l'ancrage économique de l'Europe en Afrique, a notamment indiqué le responsable britannique.
Pour mieux positionner le Maroc sur le marché britannique, lord Digby plaide en faveur de la mise en place de mécanismes efficaces notamment l'ouverture d'un bureau marocain d'investissement à Londres pour renforcer la communication sur les atouts du Maroc auprès des institutions financières et des cabinets de conseil de la capitale britannique.
Source : Le Matin
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