Selon une source bancaire, une instruction a été donnée à l’ensemble des banques publiques afin d’en finir définitivement avec le financement des prêts d’achat des véhicu...
Selon une source bancaire, une instruction a été donnée à l’ensemble des banques publiques afin d’en finir définitivement avec le financement des prêts d’achat des véhicules pour se consacrer essentiellement au financement de l’économie nationale.
La décision a surpris plus d’un et surtout les milieux bancaires qui ont, pourtant, l’habitude avec ce genre d’instruction. Il y a quelques semaines, c’est la CNEP qui a été sommée d’arrêter le prêt automobile après avoir repris de plus belle.
Les pouvoirs publics considèrent que la banque doit se concentrer uniquement sur sa mission première, le financement de l’immobilier.
L’on sait déjà que la BADR se charge uniquement du financement de l’agriculture et la Banque extérieure d’Algérie (BEA) se spécialise dans le marché de l’import-export. Les banques doivent ainsi recouvrer les prêts déjà consentis avant de mettre à exécution l’instruction.
L’on estime à plusieurs dizaines de millions de dinars le marché du financement automobile en Algérie. Des sommes colossales qui vont ainsi profiter aux seules banques étrangères, françaises notamment très avancées dans ce créneau porteur pour elles. Il faut savoir, en effet, que ces prêts permettent aux banques d’engranger des millions de dinars transférables en devises.
Les nombreuses banques étrangères qui activent dans le marché algérien ou qui comptent le faire espèrent en tirer des dividendes.
Il y a quelques jours, lors de la rencontre d’Alger sur l’investissement, qui a réuni de grosses fortunes des pays arabes, le Chef du gouvernement n’a pas manqué de relever le fait que les banques étrangères préfèrent le financement des prêts automobiles aux autre créneaux.
Il a émis le vœu que celles qui vont arriver se tournent vers le financement des PME, par exemple. Le prêt auto a complètement changé le paysage autoroutier en Algérie, avec l’arrivée de plusieurs centaines de milliers de nouveaux véhicules.
Une situation qui a également profité aux concessionnaires auto, donc aux marques qui préfèrent cette méthode au lieu d’investir directement en Algérie.
Pour les pouvoirs publics, qui ne cessent d’être interpellés par les investisseurs, nationaux et étrangers, sur les difficultés rencontrées pour trouver les financements nécessaires à leurs projets, la solution est trouvée.
Pousser les banques publiques à financer uniquement l’économie nationale. Mais, pour les banquiers qui gèrent les établissements publics, le financement des prêts auto ne représentent pas grand chose dans leurs portefeuilles respectifs malgré son importance.
Selon un observateur du marché financier, cette décision va, peut-être, baisser le rythme d’importation des véhicules par les concessionnaires, ce qui va pousser les marques à réfléchir sur l’installation d’usines de montage en Algérie.
Et d’ajouter que cette décision ne ferait que baisser le rythme de travail des banques. Un peu plus d’argent va également leur échapper. Reste à savoir si les vieux réflexes « précautionneux » vont disparaître.
Source : El annabi
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