La co-traitance remplace peu à peu la sous-traitance. Les professionnels se sont réunis, jeudi dernier à Tanger, pour évaluer l’impact de ce changement sur les PME.
La co-traitance remplace peu à peu la sous-traitance. Les professionnels se sont réunis, jeudi dernier à Tanger, pour évaluer l’impact de ce changement sur les PME.
La commission des petites et moyenne entreprises (PME) de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a organisé, jeudi 29 décembre, un séminaire sous le thème «Co-traitance : véritable levier de développement pour la PME» à Tanger.
Cet événement a eu lieu en collaboration avec le groupe Banques Populaires et le patronat de la région catalane d’Espagne (PIMEC).
En inaugurant les travaux de ce séminaire, le président de la commission PME-CGEM, Khalid Benjelloun, a tenu, tout d’abord, à qualifier la perle du Nord comme étant un espoir d’ouverture grâce à «sa situation géographique sur le détroit de Gibraltar, faisant d’elle une ville stratégique à la croisée des grandes routes maritimes».
Ce rendez-vous, selon M. Benjelloun, a eu lieu «spécialement pour mettre au point les principaux objectifs déterminés par la commission PME à travers son plan d’action».
Et de préciser que parmi ses objectifs est d’expliquer aux PME l’importance de la mise au point d’une stratégie de produits à forte valeur ajoutée pour passer ainsi de la sous-traitante à la co-traitance. Il a poursuivi que ce séminaire avait aussi pour finalité d’informer sur le dispositif de mise à niveau de la PME pour une meilleure politique commerciale par le biais, entre autres, de la formation de consortiums et des différents moyens de crédits. «Ce rendez-vous a constitué aussi une plate-forme de rencontres particulièrement avec l’association espagnole PIMEC permettant ainsi de présenter les opportunités d’accéder dans le marché espagnol», a assuré M. Benjelloun.
Par ailleurs, les participants à ce séminaire ont souligné l’importance de co-traitance pour le développement du secteur des PME. Pour ce dernier, la co-traitance permettra principalement le renforcement de leur compétitivité sur le marché international.
De ce fait, plusieurs enseignes et décideurs optent davantage pour la co-traitance et le produit final. Ce nouveau modèle diffère de celui de la sous-traitance par son «évolution de la structure des coûts», a souligné Abdelali Berrada, expert de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel, faisant remarquer que le passage de la sous-traitance à la co-traitance n’est pas chose facile.
Par ailleurs, la sous-traitance, selon M. Berrada, «est certes encore prédominant au Maroc, bénéficiant de bonnes perspectives de marchés et débouchés».
L’intervenant a poursuivi que ceux qui ne sont pas en mesure d’évoluer vers la co-traitance «ne sont pas condamnés». «Leurs activités demeurent, a-t-il ajouté, toujours viables sous certaines conditions, à savoir l’amélioration des rendements, une grande flexibilité au client et d’assurer une véritable conformité au cahier des charges».
Quant à Jamal Mikou, président de Tanger Free Zone (TFZ) et vice-président de la CGM, il a souligné l’importance de l’infrastructure pour le renforcement des investissements dans l’industrie dans la région. Mais il a regretté la remise en cause du statut préférentiel fiscal de la ville de Tanger. Cette révision du statut préférentiel de Tanger fait l’objet dernièrement de contestation et de colère au sein des opérateurs économiques.
Source : Aujourd'hui le Maroc
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