es négociations entre le
Maroc et l'Union européenne sur le volet agricole doivent
reprendre le mardi 18 décembre à Rabat.
es négociations entre le Maroc et l'Union européenne sur le volet agricole doivent reprendre le mardi 18 décembre à Rabat.
Au menu de ce 7e round, l'examen de «nouvelles offres améliorées» de part et d'autre.Car, faut-il le signaler, Rabat a été invitée à revoir sa copie après la «rencontre d'évaluation» à Bruxelles en juin dernier.
Pour rappel, le cadre des négociations est la feuille de route euroméditerranéenne prévoyant une libéralisation progressive de l'ensemble du secteur agricole, excepté une liste négative de produits que chacun des partenaires souhaite protéger.
L'offre initiale, largement présentée sur les colonnes de L'Economiste, s'article autour de deux axes principaux: libre accès des produits marocains avec levée des contraintes liées à la Politique agricole commune et un calendrier de démantèlement tarifaire pour cinq groupes de produits.
L'approche? Distinguer deux types de filières. Le premier, constitué de produits d'exportation dont il faut consolider les acquis en termes de parts de marché et de diversité de l'offre.
Le second concerne les filières opérant actuellement pour le marché local. Il s'agit, pour l'essentiel, des céréales et légumineuses, viandes, produits laitiers et sucre. Mais aussi de certaines filières agro-industrielles dont la mise à niveau est indispensable pour pénétrer les marchés extérieurs.
Au final, l'objectif affiché par le négociateur marocain est de gérer la transition du secteur agricole pour l'intégrer dans le marché international. Or, ce sont les calendriers de cette transition, jugés trop allongés par le partenaire européen, qu'il faut revoir, en plus de la liste négative considérée aussi assez exhaustive.
C'est, en substance, le seul message communiqué aux professionnels le 4 décembre lors d'une réunion de concertation. Au-delà, rien n'a filtré. Stratégie de négociation oblige !
Et au demeurant, les deux parties semblent camper sur leurs positions. Dans le dessein inavoué, selon un négociateur, de gagner du temps dans l'attente des conclusions du cycle de Doha. Car, aucune partie ne se hasarderait à accepter des concessions qui risquent d'être dépassées par le cadre général qui s'offre à l'Organisation mondiale du commerce.
D'où la prudence affichée de part et d'autre. A telle enseigne que le constat qui se dégage soulève une question shakespearienne. Est-on, oui ou non, pour la libéralisation des échanges agricoles?
Rien n'est sûr, vu les positions en présence, constate un négociateur marocain. Pour preuve, on s'éloigne de plus en plus de l'esprit de Barcelone. L'UE ferme la porte aux produits compétitifs marocains et exige comme préalable le bénéfice de toutes les concessions offertes aux Etats-Unis.
Plus encore, les généraliser à l'ensemble des partenaires du pourtour méditerranéen. Et le Maroc ne dispose pas d'une visibilité quant au devenir, même à long terme, de son secteur agricole.
Source : Yawatani
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