Le ministère de l’Agriculture lance une nouvelle stratégie du développement du secteur agricole. Il s’agit de sauvegarder quelque 850 mille petites et moyenn...
Le ministère de l’Agriculture lance une nouvelle stratégie du développement du secteur agricole. Il s’agit de sauvegarder quelque 850 mille petites et moyennes exploitations agricoles (PMEA) gerées par 1,5 million d’agriculteurs.
Le département de l’Agriculture a lancé une étude en vue de l’élaboration d’une nouvelle stratégie de développement agricole. Cette stratégie devrait impulser ce secteur vital et lui donner une nouvelle dynamique.
L’annonce a été faite, mercredi 12 décembre, par Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime.
Cette dynamique, explique le ministre, «doit tenir compte des spécificités de l'agriculture marocaine et permettre de valoriser les potentialités et les marges de progrès pour faire face aux nouveaux enjeux, tout en préservant les équilibres sociaux, économiques et environnementaux».
M. Akhannouch qui intervenait à l'ouverture des travaux de la 6ème édition du séminaire institutionnel du Conseil général du développement agricole, tenue à Rabat sous le signe «Les petites et moyennes exploitations agricoles : quel avenir?», a souligné que les agriculteurs sont au centre de tout dispositif de changement.
Changement dans lequel s'engage désormais le secteur agricole. Aussi, assure le ministre, est-il aujourd’hui important d'adopter des «approches propres à chaque type d'exploitation». Ceci ne peut se faire sans une vraie implication des premiers concernés, chacun à son niveau, dans tout ce processus de mutation qui connaît le premier secteur d’activité dans le pays.
«L'implication des agriculteurs dans la dynamique du secteur émane d'une redéfinition du rôle de l'Etat sur la base de nouveaux rapports avec les producteurs et les acteurs», affirme M. Akhannouch. Ces derniers, ajoute-t-il, «doivent prendre des initiatives et accéder à l'innovation, aux financements et aux marchés».
Toutefois, le processus de modernisation
du secteur peut s’avérer lent et fastidieux.
«Les
défis de la productivité et de la
compétitivité de l'agriculture marocaine ne peuvent
être relevés qu'au prix d'un effort volontariste et de
longue durée», explique le ministre. L’engagement de
l’Etat est en ce sens indispensable.
L’Etat est appelé à intervenir aussi bien au niveau de l'aménagement de l'espace agricole (irrigation, aménagement des zones bour et des parcours) qu’à celui du développement des filières agricoles et des ressources humaines.
L’intervention des pouvoirs publics est également incontournable sur le volet de la promotion des organisations professionnelles et l'amélioration de l'environnement économique, juridique et institutionnel.
À noter que cette édition du Conseil général du développement agricole s'inscrit dans le cadre d'une étude lancée par le ministère en vue de mettre en place une nouvelle stratégie destinée à rehausser la productivité et la compétitivité de l'agriculture marocaine.
«La réflexion sur la condition des petites et moyennes exploitations et le rôle qu'elles peuvent jouer dans le développement socio-économique revêtent une grande importance», indique Mohamed Ait Kadi, président du Conseil général du développement agricole. Le Maroc, précise-t-il, dispose de 1.500.000 exploitations, dont 850.000 petites et moyennes exploitations.
Les travaux de cette édition, à laquelle ont pris part des experts marocains et étrangers, ont abordé deux thèmes principaux. Il s’agit des «petites et moyennes exploitations dans le contexte de la libéralisation» et des «formes d'intégration des petites et moyennes exploitations».
Source : Aujourd'huii le Maroc
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