L’établissement ne sera plus une succursale, mais une société anonyme libanaise.
L’établissement ne sera plus une succursale, mais une société anonyme libanaise.
«La BNPI ne se retire pas du Liban, elle revoit sa stratégie », a affirmé hier une source de la direction de la banque à L’Orient-Le Jour, suite au mouvement de grève lancé par les employés de l’établissement.
Le projet actuellement en cours d’étude consiste à changer le statut de la banque, a expliqué la source précitée. Il s’agit de passer d’une succursale à une société anonyme libanaise, dans laquelle la banque française détiendra 20 % des parts, et les 80 % restant iront à la Bank of Sharjah (ex-BNP-Paribas à Sharjah).
Et si le nom devrait
changer, la gestion de la banque serait probablement confiée
à la BNPI.
« Dans les pays à risques, les
banques étrangères ont de plus en plus tendance à
réduire leur participation afin de ne pas être
obligées de consolider les résultats avec la maison
mère », indique la source, à l’instar
d’autres banques françaises, comme le Crédit
agricole et la Société générale, qui ont
respectivement réduit leur participation dans la BLF et la SGBL
à moins de 20 %.
« Rien n’a encore été signé, l’opération n’est pas conclue, souligne toutefois la source. Mais nous avons choisi d’en parler à l’avance avec les salariés. »
Selon elle, la direction de la banque a proposé aux employés un protocole qui préserve leurs droits, en se basant sur la loi 192, relative aux fusions bancaires.
Dans le cadre de cet accord, les dirigeants ont garanti aux salariés qu’ils conserveront leurs postes pendant au moins 18 mois, avec les mêmes salaires et les mêmes avantages (indemnités de fin de service, ancienneté…).
« Nous ne nous sommes pas contentés d’appliquer la loi. Nous leur avons en plus proposé une prime exceptionnelle », poursuit la source.
Près de 90 % des salariés se sont ainsi vu offrir une prime allant de 1 à 12 mois de salaire en fonction de leur ancienneté. Mais cette proposition a été rejetée.
« Aujourd’hui, le syndicat réclame entre un an et huit ans de salaires d’indemnités, en se basant sur l’exemple de ABN AMRO. Or cette dernière avait fermé ses portes et licencié la totalité des employés. Une partie d’entre eux ont ensuite été réembauchés sur de nouvelles bases lorsque la banque a été rachetée.
Ce n’est pas du tout le
même cas que celui de la BNPI », explique-t-elle.
Pour
le moment, les négociations sont donc au point mort. Et «
elles ne reprendront que lorsque les salariés suspendront la
grève », conclut le membre de la direction.
Source : l'Orient-le Jour
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