Le conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé lundi à Tunis un prêt supplémentaire de 151,4 millions d’euros pour financer le projet de central...
Le
conseil d’administration de la Banque africaine de
développement a approuvé lundi à Tunis un
prêt supplémentaire de 151,4 millions d’euros
pour financer le projet de centrale thermosolaire
d’Aïn-Beni-Mathar au Maroc.
En
mars 2005, la Bad avait approuvé un premier prêt de 136,45
millions d’euros en faveur du projet. Mais pour prendre en compte
la forte augmentation de la demande d’électricité
dans le pays ainsi que des retards dans la réalisation du
programme d’investissement, qui risquaient de conduire à
un déséquilibre important entre l’offre et la
demande d’énergie sur la période 2008-2011,
l’Office national d’électricité a
décidé d’un changement d’envergure du projet.
Ceci se traduit par un accroissement de la puissance installée
à Aïn-Beni-Mathar qui devrait atteindre 470 MW dont 20 MW
solaire.
Ce passage à une formule dite de « Grande
puissance » a fait augmenter le coût du projet, et
c’est ce différentiel de financement que devrait
contribuer à combler le prêt complémentaire de
151,4 millions d’euros approuvé par la Bad.
Initialement,
le projet devait porter sur la réalisation d’une centrale
thermique conventionnelle à cycle combiné fonctionnant au
gaz naturel tiré du gazoduc Maghreb-Europe (GME). Cette centrale
devait être renforcée par l’énergie solaire
provenant d’un champ de miroirs d’une surface totale de
220 000 m2 environ.
L’évacuation de
l’électricité produite devait être
effectuée par trois lignes 225 kV vers les postes existants de
Jérada (40 km), de Bourdim (80 km). La puissance totale maximale
nette de la centrale devait être comprise entre 200 MW et 250 MW.
En 2008, la contribution de la centrale devait atteindre 1590 GWh/an
avec un productible solaire de 55 GWh/an.
Les principales composantes
du projet étaient : construction de la centrale
électrique ; installation de lignes 225 et 60 kV ;
construction de postes très haute tension/haute tension ;
construction d’un route d’accès ;
forages ; raccordement au gazoduc et mesures environnementales.
Le
projet réévalué garde les mêmes
objectifs : il vise toujours la généralisation de
l’accès à l’électricité et le
développement des énergies renouvelables en vue de
soutenir la croissance économique et la
compétitivité des entreprises marocaines.
Il a pour
priorité de contribuer à la sécurisation de
l’alimentation en énergie électrique du pays,
à la diversification des sources d’énergie et
à la réduction de l’émission des gaz
à effet de serre. Le projet n’a pas subi de changement
dans sa description générale et ses composantes restent
les mêmes.
Toutefois, la capacité de production
installée de la centrale a été accrue, passant de
250 à 470 MW, pour répondre à
l’accroissement plus rapide de la demande en énergie du
Maroc.
Avec
un financement global de 288 millions d’euros, la Bad est le
partenaire principal du projet en couvrant 66 % des coûts.
Le
projet d’Aïn-Beni-Mathar est la première contribution
de la Bad dans la réalisation d’une centrale solaire, qui
est aussi une nouveauté pour le Maroc, dans un contexte
caractérisé par un important effort de restructuration du
secteur, d’innovations technologiques, d’ouverture du
marché et d’intégration régionale.
L’appui apporté au projet par le Fonds mondial de l’environnement permettra de ramener le coût du kWh produit à un niveau comparable à celui produit par un cycle combiné classique.
Source : OPA-Source
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