Le Ministère de l'Agriculture et de la Pêche et le Ministère du Commerce et de l'Artisanat ont finit par répondre aux attentes des producteurs et ce en augmentant à partir du 15 novem...
Le Ministère de l'Agriculture et de la Pêche et le Ministère du Commerce et de l'Artisanat ont finit par répondre aux attentes des producteurs et ce en augmentant à partir du 15 novembre 2007 de 50 millièmes le prix du lait frais à la production.
Face au refus des producteurs d'augmenter leur production de lait et même face à la baisse de la production motivée par le blocage du prix à la vente, parallèlement à l'augmentation des céréales et des fourrages, on déclare, dans un communiqué public publié par l'Agence de presse TAP, que le nouveau prix du lait est fixé comme suit : à 450 mm le litre au niveau de la production et à 480 mm le litre au niveau de la centrale laitière.
Cette augmentation est logique et attendue. Elle ne répond que partiellement aux attentes des agriculteurs comme elle permet de préserver le cheptel, qui aurait pu être décimé par l'abatage pour faire face à l'augmentation de l'alimentation du bétail.
La Tunisie consomme environ 1,1 million de litres de lait par jour et pour réguler le marché on a eu recours à un stock régulateur en portant la quantité distribuée à 1,3 million de litre par jour, afin de répondre à la demande au-delà des besoins, car la dernière pénurie a provoqué une demande inhabituelle sur le lait.
La Tunisie est obligée, progressivement, d'augmenter le prix du lait, et de le libéraliser, faute de quoi les agriculteurs vont se détourner de la production laitière au profit d'autres activités agricoles plus lucratives, ou de recourir de plus en plus à l'exportation légale et illégale vers la Libye et l'Algérie.
Il est aventuré pour la Tunisie de bloquer indéfiniment les prix des produits agricoles, car cela conduira à une pénurie et à une baisse de la production. En fait, qui va s'amuser à développer un produit qui sera vendu à perte ou en dessous de son prix réel ?
D'ailleurs, il suffit de lister les produits agricoles compensés et de faire le parallélisme avec les produits dont la Tunisie n'atteint pas son autosuffisance, le résultat sera édifiant.
Source : Tunisie-Affaire
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