La
compagnie publique algérienne Sonatrach reprendra seule le
projet gazier de Gassi Touil (Sahara), qui vient d'être
retiré aux compagnies espagnoles Repsol et Gas Natural, a
annoncé le ministre algérien de l'Energie Chakib Khelil. "Sonatrach
n'a plus de partenaires et ne prendra aucun partenaire dans ce projet",
a déclaré M. Khelil, samedi soir à la presse. Il a
écarté un partenariat entre la Sonatrach et Gaz de France
(GDF). Sonatrach avait annoncé début septembre la
résiliation du contrat conclu en 2004 avec Repsol et Gaz Natural
pour l'exploitation du gisement de Gassi Touil. Ce projet
prévoyant un investissement de 5,2 milliards d'euros, dont 450
millions avaient été dépensés, devait
entrer en exploitation en 2009, mais les sociétés
espagnoles avaient reporté ce délai à 2012. "Le
projet devait être achevé en 2009, or il ne le sera pas.
Ils (les partenaires espagnols) n'ont pas rempli leurs engagements et
le projet ne verra pas le jour avant 2012", a dit le ministre. Il
s'agissait du premier contrat de ce type jamais accordé à
une compagnie étrangère en Algérie. Au moment de
sa signature, Sonatrach avait une part de 20% dans le projet, Repsol
48% et Gas Natural 32%. Sonatrach a introduit une
procédure d'arbitrage international à l'encontre de ses
anciens partenaires espagnols, en indiquant qu'elle leur
réclamait des "réparations substantielles". M.
Khelil a par ailleurs démenti une information de la presse
espagnole selon laquelle Sonatrach s'apprêterait à acheter
30% de la compagnie espagnole Cepsa pour un montant avoisinant 5,5
milliards d'euros. "Nous n'avons pas pris de décision et
nous n'avons pas l'intention d'acheter 30% de Cepsa", a
déclaré le ministre. "Nous n'avons aucun projet d'acheter
aucune action d'aucune entreprise", a-t-il insisté.
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