Les
privatisations ont été mises en œuvre selon trois
modes de cession : appel d'offres (76% des recettes), offre publique de
vente à la Bourse de Casablanca (6,5%) et attribution directe
(17,4%). En 2003, le flux d’IDE a atteint 23,5 milliards DH
grâce notamment à la privatisation de 80% du capital de la
Régie des Tabacs, au profit du groupe franco-espagnol Altadis
(14 milliards DH) et Renault a finalisé le rachat des 38%
détenus par l'Etat du capital de la Société
marocaine de constructions automobiles (Somaca), pour un montant de 9
millions d’euros.
En 2004-05, les principales privatisations ont concerné le
rachat de 16% du capital de Maroc Telecom par Vivendi Universal (qui
détenait déjà 35% du capital) pour 2,15 milliards
d’euros, la cession de la Banque Centrale Populaire ; la cession
de la totalité des participations de l'Etat dans le capital des
quatre sociétés sucrières Surac, Sunbel, Suta et
Sucrafor au groupe marocain Cosumar pour un montant total de 1,4
milliards de dirhams ; la cession de la Société marocaine
des fertilisants, Fertima, (14,1 millions de dirhams) ; la
Société des imprimeries réunies, Sonir, (22
millions de dirhams) ; et la prise de participation, à hauteur
de 40%, dans le capital de la Compagnie marocaine de navigation,
Comanav).
Les processus de privatisation en cours, les concessions de services
publics au secteur privé, ainsi que le développement sans
précédent du réseau des franchisés, ouvrent
de nouvelles perspectives à l'investissement.
Les pouvoirs publics ont programmé la libéralisation
d’un certain nombre de secteurs d’activité qui vont
offrir de nombreuses opportunités d’investissements dont
l’électricité entamée en 2005 et devrait se
traduire par la mise en place d’un marché
réglementé et d’un marché libre. |
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Transports |
Le pays compte un réseau d'autoroutes de plus de 500 km et
un réseau de routes nationales de plus de 11.000 km. Le
gouvernement doit investir 2,2 milliards d’euros pour
l’aménagement de l’infrastructure routière
dans le cadre du nouveau Programme National de Construction des Routes
Rurales (PNRR2) 2005-2015 qui vise à terme la réalisation
de 15.500 km de routes rurales. Par ailleurs, sont également
prévus, des travaux de maintenance sur 1.100 km de
réparation d’ouvrages d’art, et de travaux de
reconstruction, le renouvellement des engins de travaux publics ; la
réalisation d’études techniques et de
faisabilité de nouveaux projets, l’aménagement des
voies d’accès à la ville de Casablanca :
augmentation des capacités des voies, aménagement de
carrefours, création de passages souterrains, nouveaux
échangeurs… |
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Tourisme |
Avec 5,8 millions de touristes enregistrés en 2005 pour une
capacité d’hébergement de 124000 lits, le tourisme
est le deuxième pourvoyeur de devises de l’économie
marocaine. Une stratégie de développement,
baptisée “Vision 2010”, a été
lancée avec pour objectif de quadrupler l'activité
touristique à fin 2010 pour atteindre 10 millions de touristes
en doublant la capacité hôtelière à 115.000
chambres et en développant le secteur balnéaire
(construction de six nouvelles stations de 160 000 lits à
proximité d’aéroports). Une enveloppe de 150
millions d’euros est prévue pour la rénovation
d’hôtels. |
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BTP et construction |
A côté de nombreux projets d’infrastructures,
des programmes de construction urbaine ont été
lancés pour pallier le problème d’urbanisation et
le déficit en logements. Le Royaume a décidé de
créer deux villes nouvelles à proximité de
Marrakech (Tamansourt) et de Rabat-Salé-Témara (Tamesna).
Le Ministère de l’Habitat doit effectuer les études
urbanistiques, apurer le foncier et aménager les
équipements hors site et les promoteurs privés auront
à leur charge la construction (notamment à Addoha,
Chaâbi Liliskane et Chaïma). Les autres projets concernent
l’aménagement de la vallée du Bouregreg qui
comprend la construction de 2 marinas, la construction d’une
cité des arts et métiers, d’une esplanade, de ponts
et d’un tramway, d’un espace économique et culturel,
d’un plan d’eau entouré par une technopole,
d’une cité des sports et d’un bassin
d’irrigation, l’aménagement des espaces urbains,
etc. Le coût budgétaire de ce projet est
évalué à près de 10 milliards DH. |
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Energie et mines |
La consommation globale d’énergie au Maroc est de 11,4
millions de TEP et s’est accrue de 3,3% par an au cours de la
période 1999-2003. On prévoit que la consommation
énergétique passera à 17 millions TEP à
l’horizon 2015. Le Maroc est fortement dépendant du
pétrole et dans une moindre mesure du charbon pour la production
d’électricité. Les autres sources
d’énergie restent faibles et il dépend pour plus de
85% de l’extérieur pour son approvisionnement en produits
énergétiques. |
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Eau |
Bien que doté d’une position géographique
favorable au Nord-Ouest de l’Afrique, le Maroc reste dans la
majeure partie de son territoire, un pays à climat
essentiellement semi-aride. A part la région Nord-Ouest et les
sommets de l’Atlas, la pluviométrie reste faible,
comparativement aux pays riverains du Nord de la
Méditerranée.
Les ressources en eau sont donc une préoccupation primordiale
pour le Maroc : près de 90% de ces ressources sont aujourd'hui
mobilisées et elles connaissent de sérieuses
dégradations du fait de la pollution domestique, industrielle et
agricole. Seulement 5% des effluents urbains sont traités. La
promulgation de la loi 10-95 sur l'eau en 1995 constitue le point de
départ d'une nouvelle politique nationale de l'eau. Elle a
introduit des principes nouveaux, à savoir la
nécessité de la planification de l'utilisation de l'eau,
la gestion des ressources en eau dans le cadre de bassins
hydrologiques, les principes "préleveur-payeur" et
"pollueur-payeur" et la concertation entre l'ensemble des intervenants
dans le secteur. |
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Agriculture et agroalimentaire |
Le Maroc dépend beaucoup de son secteur agricole, qui
génère 15 à 20% de son PIB selon la récolte
et qui emploie environ 40% de sa main-d’œuvre. Plus de 90%
des cultures du pays ne sont pas irriguées et les rendements
sont très incertains. Bien que ce secteur soit très
important au Maroc, seulement 19% des terres du pays sont
cultivées. Les produits agricoles comprennent les suivants:
orge, blé, agrumes, vin, légumes et bétail. Le
Maroc est un exportateur net de poisson ainsi que de fruits et
légumes, et il importe de nombreuses céréales, des
graines oléagineuses et du sucre.
L'industrie de la transformation alimentaire du Maroc est l'une des
principales industries du pays. Il s'agit d'une industrie
stratégique capable de répondre aux besoins alimentaires
d’une population en croissance rapide et de générer
une activité économique grâce à
l'exportation. Actuellement, cette industrie génère un CA
d’environ 5,6 milliards de dollars, représente à
peine moins d'un milliard de dollars américains en exportations
et procure 60 000 emplois. Le secteur compte plus de 1700 entreprises
qui représentent 25% du total des établissements
industriels. Presque toutes les filières de l’industrie
sont développées : transformation des
céréales et du sucre, fabrication de produits laitiers,
d’huiles végétales et animales, de conserves,
industries des boissons, boulangerie-pâtisserie et
chocolaterie-confiserie. |
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Distribution |
Le marché de la distribution commence à se structurer
et la grande distribution alimentaire et spécialisée est
en cours de développement. Le pays compte 200 magasins de plus
de 300 m2 et 17 hypermarchés dont 6 cash & carry.
Les grandes surfaces généralistes se sont
récemment développées dans les villes de
Casablanca, Rabat, Marrakech et dans quelques autres grandes villes et
elles représentent actuellement à peu près 10% des
ventes. Ces groupes commercialisent essentiellement des produits
locaux. Les groupes Auchan et Casino sont présents. Dans la
distribution spécialisée, le marché du bricolage
se structure avec l’entrée de Bricorama, Mr Bricolage,
Weldom. Il en est de même pour
l’électroménager et les meubles en kit.
L’enseigne marocaine Kitea, qui possède aujourd’hui
21 magasins en propre ou en franchise, a fait figure de
précurseur, suivie depuis par Mobilia, Layalits, Kaoba, Kit
Express ou encore le turc Cilek. Yadéco, la nouvelle
chaîne de distribution de meubles et d’équipements a
ouvert 3 points de vente en 2005. |
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Textile-habillement |
L’industrie du textile-habillement occupe une place
considérable dans l’économie nationale.
Organisée autour d’un réseau dense de PME-PMI, elle
est le premier employeur industriel en occupant 200 000 personnes, soit
une part de 40%. Depuis le 1er janvier 2005, le système des
quotas instauré par l’Accord multifibre, qui a régi
le commerce mondial du textile et de l’habillement pendant une
trentaine d’années, a été aboli. |
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Industries des hautes technologies |
La haute technologie est un domaine en plein essor au Maroc
où divers opérateurs internationaux se sont
déjà implantés. Cette stratégie implique la
disponibilité de cadres et techniciens de haut niveau que le
Maroc est en mesure de former. Des secteurs comme
l’électronique, notamment la fabrication de composants
électroniques, présente une forte vocation exportatrice.
L'essor des télécommunications et l'implantation de
groupes internationaux au Maroc ouvre à ce secteur de grandes
perspectives. Les circuits imprimés mono et multicouches, les
composants passifs et actifs, les convertisseurs et les
équipements pour les télécommunications
présentent de réelles opportunités
d'investissement, notamment dans la sous-traitance à
l'exportation. D’autres secteurs, l’industrie automobile,
la mécanique de précision, l’industrie
aéronautique, la recherche et développement à
vocation industrielle, sont en plein développement.
L’Etat, à travers le Fonds Hassan II contribue à
valoriser les investissements dans ces secteurs.
Source : Animaweb | |
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