Depuis
le lancement du programme de privatisations en 1991, le gouvernement a
cédé 196 entreprises sur les 314 privatisables. Afin de
relancer le processus, le nouveau Ministère de l'Investissement
et des Entreprises Publiques a annoncé une première
série d'entreprises et d'actifs à privatiser dans le
cadre de son programme de privatisations 2004-2007. Il s'agit
d'entreprises des secteurs suivants : filature et tissage du coton,
commerce, industries métallurgiques, industries chimiques,
industries alimentaires, logement, tourisme et cinémas,
transport maritime et fluvial, et dix autres entreprises œuvrant
dans divers secteurs...
Par sa position stratégique au Moyen-Orient et les nombreuses
incitations qu’elle offre notamment pour les activités
dans les zones franches et les zones spéciales prioritaires,
l’Égypte est utilisée comme une plateforme de
réexportation vers le Moyen-Orient et le Maghreb et
l’ensemble des pays africains. Pour les exportateurs
intéressés par le marché égyptien, les
principales opportunités résident dans les
équipements, machines et services pour les secteurs de
l’environnement; les télécommunications et
nouvelles technologies de l’information ; les produits
pharmaceutiques et équipements médicaux ; les
équipements pour l’exploration pétrolière ;
l’hôtellerie et restauration ; l’agro-industrie, les
machines agricoles, l’industrie plastique, l’architecture
et la construction, le packaging, le franchising, la distribution, les
systèmes d’énergie électrique, les
matériaux de construction ; les composants et pièces de
rechange automobiles…Par ailleurs, l'Égypte souhaite
accroître ses exportations de produits non traditionnels et
promouvoir l'investissement étranger dans de nouvelles branches
d'activité comme la fabrication de meubles, la transformation du
cuir, l'industrie chimique, la verrerie, la papeterie et la
construction navale. |
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Construction et BTP : |
La politique des grands travaux continue d’être
l’une des priorités des autorités, ce qui offre de
nombreuses opportunités dans des domaines très divers
comme l’ensemble des activités liées à la
réalisation de grands travaux d’infrastructures (projet du
delta Tochka, nouveau canal dans la région du Sinaï,
projets de nouvelles villes) et l’ensemble des activités
du secteur énergétique : constructions de centrales
électriques, développement de la filière gaz
(augmentation des réserves, usines de production de gaz naturel
liquéfié), parallèlement à la
filière pétrolière. Compte tenu de la taille du
pays et de ses besoins, l’Égypte est et restera un fort
consommateur de projets d’infrastructures. En amont, les besoins
en matière de consulting, d’études et de
modélisation sont importants ; durant les phases de
réalisation, les professionnels du BTP sont très
sollicités ainsi que les acteurs capables de gérer les
équipements et de fournir des prestations à valeur
ajoutée. |
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Transport : |
Dans le cadre d’une nouvelle politique globale des
transports, de nombreux projets d’envergure sont à
l’ordre du jour. Parmi les axes principaux de cette politique,
l’aviation civile est le secteur le plus prometteur pour les
entreprises étrangères, le gouvernement voulant faire du
Caire le nouveau « hub » du Proche et Moyen-Orient. La
réalisation du nouvel aéroport régional
d’Alexandrie/Borg El Arab, la rénovation et le
développement de l’ensemble des plateformes
aéroportuaires du pays ou encore la modernisation et
l’introduction en bourse de 20% de la compagnie nationale
Egyptair et de ses filiales début 2006 sont les projets les plus
importants. |
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Energie : |
Les secteurs du pétrole et du gaz
représentent 8% du PIB et 40% des exportations
égyptiennes. Des découvertes régulières
continuent d’alimenter les réserves en gaz naturel de
l’Égypte ; c’est donc un secteur en pleine
croissance. La production a augmenté de 75% sur les cinq
dernières années et atteignait 3,3 milliards de pieds
cubes par jour à la fin de l’année 2003-04, alors
que les réserves prouvées s’élevaient
à 62 000 milliards de pieds cubes et ont été
multipliées par trois en dix ans. Deux usines de production de
GNL (gaz naturel liquéfié) ont été
créées afin de permettre l’exportation du gaz
naturel égyptien. En revanche, la production de pétrole
est en baisse. De plus de 920 000 barils/jour en 1995, elle est
passée à moins de 620 000 barils/jour en 2004. Les
réserves prouvées en pétrole sont stables depuis
2001 en raison de nouvelles découvertes, à un peu moins
de 3 milliards de barils.
Tout le territoire égyptien a été
électrifié au cours de la dernière décennie
et la quasi-totalité de la population est raccordée au
réseau. La puissance installée était de 18,1 GW en
2004 et les centrales thermiques représentent environ 86% de la
puissance installée, le reste provient de centrales
hydroélectriques, en particulier du barrage d'Assouan. Pour
suivre l'augmentation de la demande, il est prévu de construire
des centrales d'une puissance installée totale de 13,4 GW d'ici
à 2012, qui seront pour l'essentiel des centrales thermiques. |
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Santé et produits pharmaceutiques : |
Le secteur médical égyptien présente une
grande complexité, avec de multiples acteurs publics et
privés. Le budget de l'État consacré à la
santé reste largement insuffisant pour assurer le maintien et le
renouvellement du réseau de soins gratuits. A l’exception
de quelques grands hôpitaux, l'ensemble du système
médical souffre d'un niveau d'équipement et d'une
qualité de soins souvent faibles. Pour pallier ce
problème, une réforme globale du secteur a
été lancée par le gouvernement, consistant en la
mise en œuvre du "Family Health Model" (modèle familial de
la santé), qui se compose de mesures destinées à
améliorer la qualité et la couverture par un ensemble
complet de soins de santé de base. L'approche du gouvernement
est soutenue par plusieurs bailleurs de fonds (UE, Banque mondiale, BAD
et USAID), et a été adoptée dans plusieurs
gouvernorats pilotes.
Avec plus de 72 millions d'habitants, l'Egypte est le premier
consommateur et producteur de médicaments du Moyen-Orient. Son
industrie pharmaceutique est considérée comme l'une des
plus anciennes industries stratégiques du pays. En 2004,
L’Egypte a exporté pour environ 43 millions d’USD de
produits pharmaceutiques. L'Egypte a la capacité de fabriquer la
plupart des médicaments dont elle a besoin, excepté les
produits à très haute technologie. Plus de 6 000
références sont enregistrées et 93% de la demande
est couverte par les quelque 74 sociétés pharmaceutiques
locales. Le gouvernement veut parvenir à une autosuffisance
pharmaceutique, notamment pour les génériques les plus
consommés. Le marché égyptien offre donc
d'importantes potentialités pour les entreprises pharmaceutiques
étrangères notamment pour la production locale. |
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Tourisme : |
Comme pour les autres pays
méditerranéens, le secteur du tourisme est primordial
pour l'économie égyptienne. Il représente, avec
ses services annexes, 11% de son PIB, assure en moyenne un quart de ses
revenus en devises étrangères et emploie 2,2 millions de
personnes, soit 12,6% de la population active. Les
arrivées de touristes en 2004 se sont chiffrées à
6 millions, contre 3,9 millions en 1997. Ce chiffre devrait être
de 8 millions en 2005. L’objectif du gouvernement est
d’atteindre 18 millions de touristes d’ici dix ans,
d’aménager plus de 500 km de côtes, de construire et
de réhabiliter plusieurs aéroports et d’augmenter
la capacité hôtelière (150 000 chambres en 2004). |
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Agriculture, pêche et agroalimentaire : |
L’Égypte est un grand producteur et consommateur de
produits agricoles, ce qui en fait à la fois un exportateur
(essentiellement les oranges, les pommes de terre et les oignons) mais
aussi un importateur net de produits agricoles (plus de 3 milliards
d’USD ces dernières années). Cette forte
dépendance, notamment pour les principales denrées de
base, est un problème majeur pour le gouvernement
égyptien, qui cherche d’une part à assurer
l’autosuffisance alimentaire pour ses produits de base et
d’autre part, à augmenter son potentiel
d’exportation. Ici aussi, les producteurs locaux ont des besoins
qui concernent tant les biens d’équipements et la
chaîne du froid que les services et produits en aval de la
production : emballage, packaging, marketing. Quant au marché du
machinisme agricole, il était estimé à 5 milliards
LE (650 millions d’euros) en 2003 et est en croissance
régulière.
Source : Animaweb | |
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