L'usine en question, dont les infrastructures de base ont coûté 200 millions de dollars, appartient à la société de Ciment blanc d'Algérie holding (CIBA/SPA), une entité de droit algérien dont le capital est détenu dans sa totalité par le groupe Orascom construction industrie (OCI) qui, pour rappel, est propriétaire de l'usine de ciment de M'sila (ACC).
Et pour ses besoins de paiement des équipements nécessaires à la mise en marche de ses deux lignes de production, CIBA/SPA a fait appel à un mode de financement adapté aux grands projets de type «Project Finance» d'un montant de 23,5 milliards de dinars, soit 61% du coût de réalisation global du projet.
La réunion de cette somme a été rendue possible par une opération bancaire pilotée conjointement par le Crédit Populaire d'Algérie (CPA) et la Citibank N.A Algeria, et à laquelle ont participé des banques publiques (BNA, CNEP banque, BDL et BADR) et privées (Arab Bank plc, BNP Paribas El Djazaïr et Société générale Algérie).
Une fois les installations de deux lignes de production mises en place, CIBA prévoit de produire 550 000 tonnes de ciment blanc et 2 500 000 tonnes de ciment gris par an. Selon le DG de CIBA, 45% du ciment gris produit à partir de l'usine d'Oggaz seront destinés au marché local, l'autre à l'exportation. Pour le ciment blanc, 85% de la production seront consacrés aux besoins nationaux, le reste à l'exportation. Toujours selon le premier responsable de CIBA, la cimenterie d'Oggaz emploiera un effectif permanent de 796 employés en phase d'exploitation.
Et de faire savoir dans la foulée que 1 500 personnes ont contribué à la construction de la cimenterie. Soulignons enfin que le P-DG du CPA a tenu à faire remarquer dans sa courte intervention avant de passer à la cérémonie de signature des documents, que «ce financement domestique est tout à fait avantageux et va prouver qu'il est plus intéressant de privilégier les financements locaux aux financements étrangers». En effet, le financement de ce projet, initialement prévu en grande partie sous forme de crédit extérieur, a été concrétisé en monnaie locale.
Source : all Africa