Dans le cadre
de la conférence organisée par le mensuel économique Lebanon
Opportunities, un atelier de travail sur le thème « WTO : Getting Ready
» (OMC : à vos marques) a examiné la perception des entreprises
concernant l’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et
son impact économique et social.
La première intervenante, Jennifer Abou Mrad, directrice de projets au centre de recherche InfoPro, a présenté les conclusions d’une enquête menée auprès de 877 compagnies réparties sur différents secteurs : agriculture, industrie, commerce, services, construction et les technologies de l’information. L’analyse des données a révélé que seules 34 % des compagnies sont au courant des « efforts gouvernementaux » en vue de l’adhésion du Liban à l’OMC. Le secteur des services vient en tête, 48 % des interviewés étant informés de ces efforts contre 26 % pour celui de la construction qui arrive en dernier. Selon le sondage, plus la compagnie est grande, plus elle en est informée.
Ainsi 54 % des compagnies « les plus grandes » sont au courant. Mais la première place revient cette fois-ci au secteur de l’industrie (60 %) alors que la dernière revient au secteur de la construction (50 %).
Toujours selon l’enquête, les grandes compagnies ne se contentent pas d’observer les efforts du gouvernement, mais anticipent « impatiemment » l’adhésion du Liban à l’OMC.
La majorité des entreprises a une perception positive de l’adhésion à l’organisation. Mais les craintes demeurent.
Les raisons de ces craintes diffèrent selon la taille des compagnies. Pour les PME et les grandes compagnies, l’accentuation de la compétition est leur souci majeur (46 %), viennent ensuite les coûts de production (22 %) et l’absence de soutien public (10 %). Ce dernier facteur constitue par contre la crainte essentielle des « plus grandes » compagnies.
Pourtant, 64 % des entreprises du premier groupe pensent que le gouvernement a été laxiste alors que 60 % des « plus grandes » compagnies estiment que ce dernier a pris les mesures nécessaires pour l’adhésion.
Sur le plan sectoriel, toutes les entreprises spécialisées dans la technologie de l’information perçoivent positivement l’adhésion du Liban à l’OMC, talonnées par le secteur des services (83 %). Arrivent ensuite les secteurs du commerce (61 %), de l’industrie (60 %), de la construction (58 %) et de l’agriculture (54 %).
À son tour, Ziad Abdel Samad, directeur exécutif du Arab NGO Network for Development (le réseau des ONG arabes pour le développement), a insisté dans son introduction sur le besoin de lancer un dialogue constructif entre le gouvernement et les secteurs concernés, soulignant que « l’adhésion relève plus d’un programme de réforme économique à dimension sociale que d’une opération technique ».
Il a posé « la relation problématique entre le commerce, le développement et les droits de l’homme » comme point de départ pour tout dialogue.
M. Abdel Samad a fait une série de recommandations, notamment l’élaboration d’un agenda clair de développement national, surtout que « les nouveaux adhérents subissent des pressions énormes qui dépassent les engagements des pays membres ».
Cette dernière question a fait l’objet de l’intervention de Mohsen Halal, conseiller régional sur l’OMC à l’Escwa, qui a illustré ses propos par une série d’exemples tirée des adhésions de pays de l’Europe de l’Est.
Enfin, Henry Hafez, membre du comité pour les accords commerciaux à la Fédération des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Liban, a détaillé ce qu’il appelle « les malentendus libanais » sur le sujet de l’OMC : la crainte d’une adhésion qui met les produits locaux en concurrence avec 151 pays à des tarifs réduits.
Sur ce sujet, M. Hafez rappelle que depuis 2000, 87 % des tarifs douaniers du Liban, qui est déjà membre de la Gafta, l’EFTA, le GCC et l’Euromed, se situent au-dessous de 5 %.
La première intervenante, Jennifer Abou Mrad, directrice de projets au centre de recherche InfoPro, a présenté les conclusions d’une enquête menée auprès de 877 compagnies réparties sur différents secteurs : agriculture, industrie, commerce, services, construction et les technologies de l’information. L’analyse des données a révélé que seules 34 % des compagnies sont au courant des « efforts gouvernementaux » en vue de l’adhésion du Liban à l’OMC. Le secteur des services vient en tête, 48 % des interviewés étant informés de ces efforts contre 26 % pour celui de la construction qui arrive en dernier. Selon le sondage, plus la compagnie est grande, plus elle en est informée.
Ainsi 54 % des compagnies « les plus grandes » sont au courant. Mais la première place revient cette fois-ci au secteur de l’industrie (60 %) alors que la dernière revient au secteur de la construction (50 %).
Toujours selon l’enquête, les grandes compagnies ne se contentent pas d’observer les efforts du gouvernement, mais anticipent « impatiemment » l’adhésion du Liban à l’OMC.
La majorité des entreprises a une perception positive de l’adhésion à l’organisation. Mais les craintes demeurent.
Les raisons de ces craintes diffèrent selon la taille des compagnies. Pour les PME et les grandes compagnies, l’accentuation de la compétition est leur souci majeur (46 %), viennent ensuite les coûts de production (22 %) et l’absence de soutien public (10 %). Ce dernier facteur constitue par contre la crainte essentielle des « plus grandes » compagnies.
Pourtant, 64 % des entreprises du premier groupe pensent que le gouvernement a été laxiste alors que 60 % des « plus grandes » compagnies estiment que ce dernier a pris les mesures nécessaires pour l’adhésion.
Sur le plan sectoriel, toutes les entreprises spécialisées dans la technologie de l’information perçoivent positivement l’adhésion du Liban à l’OMC, talonnées par le secteur des services (83 %). Arrivent ensuite les secteurs du commerce (61 %), de l’industrie (60 %), de la construction (58 %) et de l’agriculture (54 %).
À son tour, Ziad Abdel Samad, directeur exécutif du Arab NGO Network for Development (le réseau des ONG arabes pour le développement), a insisté dans son introduction sur le besoin de lancer un dialogue constructif entre le gouvernement et les secteurs concernés, soulignant que « l’adhésion relève plus d’un programme de réforme économique à dimension sociale que d’une opération technique ».
Il a posé « la relation problématique entre le commerce, le développement et les droits de l’homme » comme point de départ pour tout dialogue.
M. Abdel Samad a fait une série de recommandations, notamment l’élaboration d’un agenda clair de développement national, surtout que « les nouveaux adhérents subissent des pressions énormes qui dépassent les engagements des pays membres ».
Cette dernière question a fait l’objet de l’intervention de Mohsen Halal, conseiller régional sur l’OMC à l’Escwa, qui a illustré ses propos par une série d’exemples tirée des adhésions de pays de l’Europe de l’Est.
Enfin, Henry Hafez, membre du comité pour les accords commerciaux à la Fédération des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Liban, a détaillé ce qu’il appelle « les malentendus libanais » sur le sujet de l’OMC : la crainte d’une adhésion qui met les produits locaux en concurrence avec 151 pays à des tarifs réduits.
Sur ce sujet, M. Hafez rappelle que depuis 2000, 87 % des tarifs douaniers du Liban, qui est déjà membre de la Gafta, l’EFTA, le GCC et l’Euromed, se situent au-dessous de 5 %.
Source : L'Orient le Jour
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