Le président de l’Association des industriels, Fadi Abboud, a déclaré que « le secteur industriel se porte mieux que tous les autres secteurs, vu qu’il est le moins affecté par la crise actuelle », indiquant que « la guerre de juillet était la preuve irréfutable que l’industrie, qui exportait malgré le blocus, est un pilier de l’économie libanaise ».
Les propos de M. Abboud ont été tenus hier lors d’une réunion organisée par le Mouvement des jeunes Libanais à l’hôtel Habtoor Grand Hotel.
Il a considéré que « les théories économiques du XXIe siècle s’intéressent à tous les secteurs » refusant les « clichés ».
Il a cité l’exemple du Japon, qui ne possède pas de matières premières et qui est l’un des pays industriels les plus importants.
Pour M. Abboud, le secteur industriel est le plus à même de garantir des débouchés, « entre 10 000 et 15 000 emplois chaque année aux 26 000 diplômés qui sortent des universités ».
M. Abboud a, par ailleurs, rappelé que les usines endommagées n’ont reçu à ce jour aucune compensation de la part de l’État.
Concernant les revendications des industriels, « elles sont résumées dans le plan stratégique mis en place par feu le ministre de l’Industrie, Pierre Gemayel », a-t-il affirmé, soulignant que la hausse des coûts de production rend le Liban moins compétitif par rapport aux autres pays de la région.
En guise de comparaison, il s’est servi de l’exemple de l’Arabie saoudite, où le prix de la tonne de mazout n’est que de 54 dollars, alors qu’il s’élève à 700 dollars au Liban.
Pareil pour le kilowatt d’électricité, atteignant les 17 centimes au Liban, soit 10 fois plus cher que celui du Qatar.
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