370 millions de DH pour alimenter Béni Mellal et Demnate
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Assainissement liquide pour Azilal et Zaouet Cheikh
Faire face à l’explosion urbanistique et rendre performants les réseaux d’adduction d’eau potable, deux défis que l’Office national de l’eau potable (Onep) veut relever dans la région de Tadla-Azilal.
Ainsi, le renforcement de l’alimentation en eau potable de la ville de Béni Mellal et des communes rurales avoisinantes a été lancé à partir des eaux du barrage Bin El Ouidane. Ce projet est d’un coût global de près de 200 millions de DH.
Le financement est assuré par les fonds propres de l’Onep et un prêt de la BAD (Banque africaine de développement). Il est destiné à satisfaire les besoins d’une population de plus de 350.000 habitants au-delà de l’horizon 2020.
Dans le détail, le projet comporte principalement une prise d’eau brute au niveau du bassin de restitution d’Afourer.
Une station de traitement de 380 litres/seconde en première tranche (33.000 m3/j). Il s’agit aussi d’aménager deux stations de pompage et un réservoir de 2.000 m3.
Le dispositif comprend également la pose d’une conduite d’eau brute de 2,1 km reliant le bassin à la station de traitement ainsi qu’une conduite d’eau traitée de 24 km pour la desserte de Béni Mellal.
La mise en service de ces installations est prévue en mai 2009 pour une durée des travaux de 15 mois, est-il indiqué auprès de l’Office.
La ville de Demnate, les centres et douars relevant de la province d’Azilal, verront également leur alimentation en eau potable renforcée.
Le programme est étudié à partir des eaux du barrage Hassan Ier. C’est aussi un grand projet qui va bénéficier à plus de 137.300 habitants pour un investissement de l’ordre de 170 millions de DH.
Le financement des travaux, lancés en juillet dernier, est également effectué par le biais d’un prêt de la BAD.
Les nouveaux systèmes sont prévus pour être opérationnels en décembre 2009.
Il s’agira d’aménager une station de traitement pour un débit d’eau traitée extensible jusqu’à 3.40l/s, un réservoir de mise en charge de 2.000 m3 et une conduite gravitaire sur 40 km environ.
Par ailleurs, et pour assurer la salubrité de l’eau, des projets sont lancés dans la région pour la généralisation du traitement des rejets.
C’est dans cette optique que le projet d’assainissement liquide a été étudié pour la ville de Zaouet Cheikh.
Il porte sur la réalisation d’une station d’épuration de type lagunage pour un débit de 1.350 m3/j ainsi que de trois stations de relevage, 3.460 branchements particuliers et la pose de 50 km de conduite d’assainissement.
Le financement du projet, d’un coût global de 71 millions de DH, sera assuré par l’Onep à hauteur de 70% et par la municipalité et l’Agence du bassin hydraulique de l’Oum Er-Rbia à hauteur de 30%.
Les nouvelles infrastructures profiteront à 24.000 habitants. Elles permettront d’éviter les rejets dans le fleuve Oued Oum Er-Rabia sur lequel est construit le barrage Aït Massoud destiné à renforcer l’alimentation en eau potable des populations de la région.
La réhabilitation et l’extension du réseau d’assainissement sur un linéaire de 22 km font partie des projets au profit de la ville d’Azilal.
Il s’agit, en plus, de réaliser et d’équiper une station d’épuration pour un débit de 2.700 m3/j.
D’un coût estimé à 44 millions de DH, il est financé par un prêt de la BEI (Banque européenne d’investissement) et la commune urbaine d’Azilal.
Les travaux devraient démarrer en novembre prochain.
Là aussi, il s’agira de protéger le milieu naturel et principalement les ressources en eau et le site d’Ouzoud situé en aval des rejets.
Source : l'Economiste