Un tramway sur rails et un métro en projet pour Oran l Des études de tramway pour 27 wilayas
Projet de train à grande vitesse l Ouverture prochaine de la ligne Béchar – Sidi Bel-Abbès
En plus du tramway, dont le tracé initial d'une longueur de 18 kilomètres a été porté à plus de 50 km au-delà d'Es Sénia jusqu'à l'aéroport et au-delà de Sidi Marouf jusqu’à Belgaid, Oran aura aussi son métro dans les prochaines années...
Celui-ci partira des environs du stade Bouakel (vers Misserghin) jusqu'à Canastel (vers Bir El-Djir) sur une longueur de 16 km avec une jonction en plein cœur de la ville, à la place du 1er-Novembre avec le tramway.
C'est l'une des informations majeures qui ressort de la visite qu’a consacré, deux jours durant, le ministre des Transports, M. Amar Tou, à cette ville dont l'objet est de passer au "scanner" l'ensemble des infrastructures et des projets qui relèvent du secteur dont il a la charge.Ces projets nécessiteront une totale révision du plan de circulation de la ville. Un nouveau schéma, d’ailleurs, qui a été présenté, au ministre, à l’occasion de la réunion, qu’il a présidé, au siège de la wilaya consacrée à une évaluation des actions menées par son département ministériel à l’échelle du pays durant le quinquennat qui vient de s’écouler (2005/2009) et aux projets envisagés et inscrits durant le prochain quinquennat (2010/2014).
Un quinquennat qui sera celui du transport de masse.Même si le taux d’avancement dans la réalisation du tramway (moins de 25%) accuse un retard par rapport aux prévisions, celui-ci est bien parti pour sillonner les artères de la ville. Un premier tronçon de rail a été posé, ce vendredi, en présence du ministre qui a marqué cet événement en procédant à la pose d’une plaque commémorative sur ce lieu- même.
31 stations sont programmées tout le long du parcours de ce tramway qui desservira des localités et des zones à fortes densités de population telles Haï Sabah, l’université des sciences et de la technologie (USTO), le carrefour des Trois Cliniques, le Palais de justice, Dar El-Beïda, le Plateau-Saint-Michel, la place du 1er-Novembre, Saint-Antoine, Boulanger, Saint-Hubert, le 3e boulevard périphérique, et, enfin, l’université Es Sénia.Depuis ce week end, et, sur un mois, les Oranais pourront voir exposée une rame de leur tramway sur l’esplanade du Palais des expositions à l’occasion des journées portes ouvertes sur les activités de Tramnour (un consortium constitué d’Alstom Transport et du groupe espagnol CORSAN Isolux) qui a l’avantage, en plus de fournir aux riverains des informations forts intéressantes sur ce mode de transport que l’Entreprise du Métro d’Alger en sa qualité de transport public algérien lui a confié.
Le tramway d’Oran aura une capacité de transport de 270.000 voyageurs/jour, soit 88,5 millions/an avec une fréquence de passage variant entre 3 à 4 minutes au niveau du tronçon central et entre 6 à 8 minutes aux extrémités de ligne.Par comparaison, le tramway d’Alger aura une fréquence de 4 minutes en heure de pointe et de 8 minutes en heure creuse, il offrira une capacité de transport de 6.800 voyageurs par heure, 180.000 par jour et 50 millions par an.
Ainsi, après la capitale, Oran sera la deuxième ville du pays a être programmée pour un métro. Il s’agit-là de la mise en pratique d’un premier volet des grands projets du ministère des Transports pour le quinquennat en cours (2010-2014).
On se rappelle tous que c’est à l’occasion de la traditionnelle audition des membres du gouvernement par le Président de la République, l’été dernier, que cette annonce a été faite suite au rapport qu’a fait M. Amar Tou sur son secteur.
On a appris, d’ailleurs, à cette occasion, que le ministère des Transports a de nombreuses études dans ses tiroirs sur le développement des transports urbains, avec la réalisation de tramways dans de nombreuses villes du pays : Annaba, Sétif, Sidi Bel-Abbès, Ouargla, Batna, Mostaganem…Tramway, métro et modernisation des lignes de chemin de fer pour faire en sorte que, grâce au rail, cette ville sera a moins de 3 h de la capitale quand il en faut plus de 4 h, actuellement, illustrent, en fait, le sens qu’entendent imprimer les pouvoirs publics aux moyens de transport pour le prochain quinquennat et que Amar Tou a longuement développé hier.
Des lignes de chemin de fer «abandonnées» ont été réouvertes ou le seront dans les toutes prochaines semaines a indiqué le ministre qui a cité l’exemple de la ligne Maghnia-Ghazaouet (dans deux mois) ou Beni Saf-Témouchent (imminente) ou Annaba-Tébessa (réouverte) ou encore la ligne attendue de Bel-Abbès jusqu'à Béchar soit plus de 600 km en voie d’être ouverte à l’exploitation.