Les échanges commerciaux entre les États-Unis et les cinq pays du Maghreb ont triplé de volume entre 2004 et 2008, passant de 10,3 à 29,1 milliards de dollars.
Cette forte croissance a beaucoup profité à la Libye, qui a ouvert les vannes aux produits made in USA après plus de vingt ans d’absence d’échanges pour cause d’embargo américain (1982-2003). En cinq ans, le commerce américano-libyen a été multiplié par treize (de 371 à 4 900 millions de dollars).
Tripoli vend du pétrole et du gaz (à 96 %) et achète surtout des céréales, des équipements pétroliers et des avions civils. La Mauritanie a vu également ses échanges quadrupler grâce à ses nouvelles exportations pétrolières (40 millions à 50 millions de dollars par an).
L’Algérie, le Maroc et la Tunisie ont progressé de la même manière en termes de volume (doublement ou triplement de leurs échanges), mais leurs balances commerciales diffèrent. L’Algérie, en tête avec 71 % du commerce Maghreb – États-Unis (devant la Libye, 17 %, le Maroc, 8 %, et la Tunisie, 4 %), affiche une balance excédentaire de 18 milliards de dollars en 2008 grâce aux ventes de pétrole et de gaz (99 % des importations américaines), contre 3,5 milliards pour la Libye.
Grâce à la qualité de ses produits finis (agricoles et industriels) et un peu d’énergie (pétrole), la Tunisie a enregistré un excédent de 142 millions de dollars en 2008, alors que le Maroc a accusé un déficit de 557 millions de dollars.
Encouragé par les avantages de l’accord de libre-échange qui le lie à l’Amérique, le royaume chérifien achète beaucoup plus qu’il ne vend aux États-Unis (avions, céréales et carburants contre poisson, engrais et quelques produits industriels).
Ramené à son poids réel, le commerce américano-maghrébin représente à peine 1 % des échanges extérieurs américains et 10 % de ceux du Maghreb. Il est plus important pour l’Algérie (17 % du commerce national) et pour la Libye (7 %) que pour le Maroc (4 %) et la Tunisie (3 %).
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