«Le plan de mise à niveau des services» a été le thème d’un déjeuner-débat organisé, le 24 mars 2010, par la Chambre tuniso-française de commerce et d'industrie.
Encore dans la phase de pré-diagnostic, ce plan concerne essentiellement quatre secteurs considérés comme prioritaires qui sont : la santé, les services fournis aux entreprises et services professionnels, les TIC et le transport.
Cette première phase permettra de faire le diagnostic secteur par secteur pour identifier les besoins spécifiques. On procédera à la sélection de 100 entreprises.
Une douzaine d’entre elle marquera le coup d’envoi de la première mise à niveau. Un plan d’action sera ensuite élaboré sous forme d’assistance technique et financière, en collaboration avec le FAMEX et le concours de la coopération allemande GTZ .
M. Chokri Mamoghli, secrétaire d’Etat auprès du ministre du Commerce et de l’Artisanat, a précisé que ce plan ne concerne que les entreprises privées et non pas les entreprises publiques.
Il a indiqué que des difficultés ont été révélées au démarrage du projet, surtout au niveau du recensement des entreprises. «Nous n’avons pas de nomenclature spécifique pour le secteur des services.
Le nombre des entreprises diffère, selon chaque ministère. Ce qui a constitué une véritable difficulté pour le programme au début», a-t-il ajouté.
Ce plan de mise à niveau requiert toute son importance si on sait que le secteur des services contribue à hauteur de 60% dans la formation du PIB, et devrait atteindre 65% en 2016. Sa part dans les exportations s’élève à 26% et devrait atteindre 30% en 2014. Sa contribution à la création d’emplois est de 65%.
Au niveau des négociations avec l’Union européenne pour la libéralisation des services, M. Mamoghli a affirmé que quatre niveaux de prestation des services ont été identifiés, à savoir : les services de transport transfrontalier, les services de consommation à l’étranger (liés au tourisme), les services rendus à travers les représentations des entreprises à l’étranger ainsi que les services nécessitant le déplacement de personnes physiques.
Pour l’instant, tout montre qu’il y a des divergences d’intérêt. Alors que la partie européenne est axée sur le transport transfrontalier et sur les services rendus à travers les représentations, du côté sud de la Méditerranée, on est plutôt intéressé par les services de consommation à l’étranger et sur les services liés au déplacement des personnes physiques, relatifs à la libre circulation des personnes.
Un aspect qui relève essentiellement de chaque pays mais aussi à la reconnaissance mutuelle des diplômes et des qualifications, ce qui n’est pas le cas dans certains pays européens, explique M. Mamoghli.
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