L’Algérie souhaite renégocier son accord d’association avec l’UE pour réduire son déficit commercial hors hydrocarbures avec les pays européens.
L’Algérie, après avoir enregistré un creusement du déficit hors hydrocarbures, compte renégocier avec l’UE certaines clauses de cet accord lors du prochain conseil d’association prévu en juin 2010.
L’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne (UE), entré en vigueur en 2005, n’est pas sans conséquences sur notre pays.
En effet, selon une étude élaborée par le Programme d’appui à la mise en œuvre de l’accord d’association, il est dit que « l’accord Algérie-UE a entraîné un creusement du déficit commercial hors hydrocarbures de l’Algérie ».
Sur le plan macroéconomique, l’accord d’association n’a pas entraîné de modification de la dynamique d’échanges entre les deux rives de la Méditerranée. Ce déficit, note l’étude, est en faveur des pays de l’UE. « La part de l’UE dans les importations de l’Algérie a légèrement diminué entre 2002 et 2007. Les répercussions de cet accord sur le plan macroéconomique, souligne-t-on, se sont également traduites par un manque à gagner sur les recettes fiscales et douanières de l’Algérie, en raison de l’application du démantèlement tarifaire.
Toutefois, précise l’étude, le démantèlement tarifaire appliqué aux produits importés de l’UE n’a engendré ni détournement ou dérivation du flux des échanges ni création supplémentaire de commerce. »
L’étude d’évaluation, conduite en 2009 par des experts indépendants, a relevé également « une insuffisance des entreprises nationales à la concurrence internationale ».
S’agissant des investissements, l’étude note une forte augmentation des investissements directs étrangers d’origine européenne, liée principalement aux secteurs du bâtiment, des travaux publics et des hydrocarbures.
Par ailleurs, les experts estiment qu’il est trop tôt de se prononcer objectivement sur les effets réels d’un tel accord. Pour ce qui est des autres domaines qui n’ont pas été évalués dans cette étude avec suffisamment de précision, notamment l’agriculture et la pêche, des études complémentaires sont envisagées pour en tenir compte.
Cela dit, l’Algérie compte renégocier avec l’UE certaines clauses de cet accord lors du prochain conseil d’association prévu en juin prochain.
Il sera question donc de proposer l’amendement des clauses relatives à l’aspect commercial de produits algériens exportés vers l’UE sans droits de douanes, a déclaré récemment le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub.
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