L’Algérie intéresse de plus en plus les autres pays. Des visites de hauts responsables étrangers tous azimuts sont enregistrées.
Le marché national et les grands programmes économiques lancés attirent de plus en plus de pays, qui veulent participer à la réalisation de projets. L’exemple des relations algéro-allemandes est édifiant. Elles sont au beau fixe et connaissent une dynamique importante.
Les contacts fructueux pris à haut niveau et la venue, ces derniers temps, de ministres des différentes grandes régions de l’Allemagne le démontrent.
L’année dernière, on a enregistré 10 visites de délégations d’hommes d’affaires allemands conduites par des ministres des différents lands de ce pays, contre trois depuis le début de 2010.De nombreux secteurs intéressent
les AllemandsLa semaine dernière, le ministre du land de Hesse M. Pocsh est arrivé en Algérie à la tête d’une délégation d’hommes d’affaires évoluant dans divers secteurs d’activité, entre autres, l’énergie, l’hydraulique et le bâtiment, désireux d’établir des contacts de partenariat.
Des entretiens avec leurs homologues algériens pour identifier et cibler les domaines d’intervention ont eu lieu à l’hôtel El Djazaïr (ex-Saint Georges) à l’occasion de la mise en place, à cet effet, de la Bourse de coopération.
Ce haut responsable a également eu des entrevues avec les ministres algériens des Ressources en eau, de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et du Tourisme et de l’Industrie et de la Promotion des investissements. M. Posch, qui accompagne dans leur démarche les entreprises hessoises dans leur volonté de s’implanter en Algérie, a d’ailleurs suggéré la création d’une commission mixte algéro- allemande pour suivre les projets et accélérer les investissements allemands en Algérie, de même que traiter les soumissions aux différents appels d’offres lancés par l’Algérie pour le développement économique du pays, et les éventuels problèmes qui peuvent être rencontrés.
D’ailleurs, le plus souvent, les responsables allemands posent le problème de la loi de finances 2009 et les freins au plan juridique auxquels ils essayent d’apporter des solutions avec les autorités concernées. D’ailleurs, les Allemands pensent que le cadre juridique est en train de se stabiliser.
Un climat serein pour de meilleures affairesL’importance que revêt cette question aux yeux des Allemands a toujours été mise en avant par les responsables mais aussi par les entreprises qui ne veulent pas s’aventurer ou se hasarder, mais qui veulent plutôt mener à bien leurs projets dans un climat de confiance et de sérénité.
L’une de ces visites est celle de la ministre déléguée de l’économie, du transport, de l’Infrastructure et de la technologie de la Bavière, Mme Katja Hessel, venue vers la fin de l’année 2009 avec pour objectif majeur de s’informer davantage sur les dispositions de la loi de finances complémentaire 2009 qui semblait avoir dissuadé plus d’un investisseur allemand, particulièrement ceux de la Bavière, connue pour être le fief de l’industrie allemande.
Des échanges commerciaux en augmentation Le ministre allemand de l’Economie, des Transports, de l’Agriculture et de la Viticulture, Hendrik Hering, qui représente le land de Rhénanie Palatinat était aussi en Algérie au mois de novembre dernier. Les possibilités de collaboration, en particulier dans le domaine de la protection de l’environnement, des énergies
renouvelables, de la construction d’équipements, de la chimie et de l’ingénierie ont été passées en revue à l’occasion. Il faut savoir que les exportations allemandes vers l’Algérie ont connu une croissance de 19% durant les 9 premiers mois de 2009, soit une augmentation de plus de 2 milliards de dollars.
Pour l’année 2008, les exportations allemandes vers l’Algérie ont atteint le seuil de 2,3 milliards de dollars, soit une augmentation de près de 30% par rapport à 2007. Les importations allemandes au cours de la même période ont augmenté par ailleurs de 70% et s’élèvent à 1,7 milliard de dollars.
Les échanges sont donc importants et l’Allemagne est considéré comme le 4e fournisseur de l’Algérie. Rien que pour le secteur de l’électrotechnique, les exportations allemandes vers notre pays ont atteint les 152 millions d’euros en 2009.
Les Allemands, tout comme bon nombre de partenaires étrangers, trouvent donc attrayant le marché algérien et n’hésitent pas à participer aux nombreux salons spécialisés et foires organisés en Algérie.
C’est le cas, cette fois, du Salon international de l’électrotechnique, de l’automation industrielle et de l’énergie, dont la quatrième édition a été inaugurée hier au palais des Expositions Safex, par le ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements.
L’Allemagne est l’invitée d’honneur de cette édition qui se poursuivra jusqu’à mercredi prochain et à laquelle plus de 2 000 visiteurs sont attendus.
Cette manifestation, qui met en avant un créneau d’investissement porteur de par le monde, permettra aux participants d’établir des contacts pour d’éventuels partenariats, notamment dans le cadre de la stratégie industrielle. Hommes d’affaires algériens et étrangers peuvent y trouver leur compte si des relations venaient à être établies.
Ainsi, des opportunités d’affaires existent en Algérie et les opérateurs étrangers en sont conscients, seulement ils attendent le bon moment pour intervenir.
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