La
Tunisie a axé sa politique énergétique sur le développement des
énergies renouvelables afin de réduire la consommation d’énergie à
l’échelle nationale, qui pèse lourd sur la balance énergétique.
De
part son positionnement dans le pourtour méditerranéen qui lui permet
de profiter du soleil pendant une grande partie de l’année, la Tunisie
a décidé de développer l’énergie solaire, bien qu’elle soit coûteuse.
En 2009, trois micro-projets d’investissement dans l’énergie solaire
ont été annoncés, consistant en la réalisation en 2014 de la première
centrale thermo-nucléaire d’une capacité de 25 mégawatts.
L’Etat
prévoit, par ailleurs, la construction d’un bâtiment pilote Steg
économe en énergie et utilisant le solaire et l’installation, sur la
période 2011-2014, de toits solaires photovoltaiques produisant
l’équivalent de 10 milli kilowatts, et ce, sur 5.000 logements
résidentiels. Le marché des énergies renouvelables s’est également progressivement élargi avec le développement de deux autres énergies renouvelables qui ont fait l’objet
d’une stratégie spécifique, à savoir le photovoltaique et l’éolienne.
Bien que le coût de l’énergie photovoltaique soit onéreux, la
réalisation de deux unités de production a été programmée, dont l’une à
Béja avec une puissance de 20 MWC d’un coût de 4.5 millions d’euros et
la seconde à La Manouba d’une puissance de 15 MWC pour 4 millions
d’euros et qui seront mises en exploitation à la fin de l’année 2010.
Une économie de 88.000 tep de combustibles
L’autre créneau qui est en train d’être développé est celui de l’énergie éolienne. Le site de Sidi Daoud (55 MW), qui abrite les premières éoliennes tunisiennes, sera renforcé de deux autres centrales à Bizerte, dotées d’une puissance de 190 MW et d’une capacité de production de 400 GW.
Le projet, dont le coût s’élève
à 80.241.256 DT, permettra de réaliser une économie d’énergie
appréciable de 88.000 tep de combustibles et de 29.000 m3 d’eau, avec
pour objectif de ramener la part de l’énergie éolienne dans la
consommation à 4.5%
Le
secteur privé a été également impliqué dans le développement des
énergies renouvelables, avec le lancement d’un projet initié par le
Fonds d’environnement mondial avec la collaboration de la Steg, des
industriels, des bureaux d’études et de l’université.
Ce projet qui
s’étendra sur trois ans et qui cible les cimenteries, le industries
lourdes consommatrices d’énergies et les usines de sidérurgie prévoit
le développement de l’auto-production de l’énergie éolienne, dans le
but d’atteindre une capacité de 60 MW d’ici 2011.
Une
régie publicitaire tunisienne a décidé, de son côté, de s’impliquer
dans la politique nationale de maîtrise de l’énergie et d’adopter un
comportement écolo en encourageant une meilleure maîtrise de la
consommation d’électricité et des coûts, ainsi qu’une meilleure
rationalisation de l’affichage urbain.
L’entreprise a, à cet effet, mis à la disposition de ses clients des panneaux publicitaires éclairés par des dispositifs solaires photovoltaiques, fruit d’années de recherches, qui ont permis de réaliser une combinaison délicate entre l’énergie solaire et un rendu d’éclairage parfait.
«La réalisation du panneau sous forme de KIT, par
l’entreprise, qui maîtrise aujourd’hui, la technologie, permet à tous
les annonceurs de communiquer de jour que de nuit, dans les
emplacements et lieux qu’ils auront choisis et où ils désirent être
visibles par tous, sans aucune dépendance technique, ont expliqué les
frères Gharbi, dirigeants de l’entreprise.
Par
ce choix écolo, l’entreprise se veut, plus que jamais, une entreprise
citoyenne, innovante, avant-gardiste, inscrite dans les choix et
orientations stratégiques du pays. En un mot, une entreprise inscrite
dans l’air du temps, qui prend de l’initiative, tend à créer de la
valeur ajoutée, et surtout à asseoir une culture environnementale par
l’exposition de panneaux d’affichage publicitaires éclairés par des
dispositifs solaires photovoltaïques».
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