Le gouverneur de la province, M.Abdelghani Sebbar a insisté sur l’importance de doter les unités de trituration d’olives de systèmes de protection de l’environnement, faisant état de plaintes émises par des citoyens et des associations au sujet de la pollution des milieux naturels provoquée par les margines.
Le secrétaire général de la province, M. Najib Mounir, a, pour sa part, indiqué que les huileries d’olives, situées pour la plupart à proximité des cours d’eau, rejettent les résidus et les déchets dans des milieux naturels, ce qui présente des risques de pollution des eaux et constitue une menace pour la santé de la population.
Les unités de trituration ne respectent pas les clauses du cahier de charges libellées dans les autorisations d’exercer, a-t-il dit préconisant la conception d’une approche permettant aux propriétaires des huileries d’olives de prendre les mesures techniques appropriées pour traiter les margines et atténuer l’acuité de la pollution.
La représentante de l’Agence du bassin hydraulique du Sebou a relevé que les margines polluent les barrages dont les eaux sont utilisées pour l’approvisionnement en eau potable des agglomérations, telles Fès et Meknès.
Des décisions de fermeture ont visé 8 unités de trituration des huiles d’olives dans la province de Taounate pour non respect des clauses des cahiers de charge et pour pollution de la nature, a-t-elle noté.
Elle a assuré que le Fonds de Dépollution Industriel (FODEP) pourrait financer à raison de 40 PC les solutions mises en oeuvre par les associations des oléiculteurs, y compris la construction des bassins de stockage et d’évaporation des margines ou l’utilisation du procédé écologique d’extraction d’huile d’olives sans production de margines.
Le directeur provincial de l’agriculture, M. Youssef Zarii a insisté que les oléiculteurs de la province doivent s’organiser et être mieux sensibilisés à la gravité du problème des margines.
La production d’olives dans la province de Taza a réalisé durant la campagne agricole 2008-2009 une récolte record de 115.000 tonnes. Une importante quantité de cette production est triturée par les 35 unités modernes et traditionnelles pour l’extraction de l’huile d’olives dont les résidus sont déversés dans les milieux naturels et dans le réseau d’évacuation des eaux usées.
La plupart de ces huileries d’olives ne disposent pas d’etudes préliminaires relatives à la protection de l’environnement alors que 13 unités exercent sans autorisations, selon un rapport.
L’olivier couvre une superficie de 79.000 Ha, soit plus de 22 PC de la surface utile agricole de la province qui dispose d’un important potentiel d’extension de cet arbre fruitier avec le soutien du programme américain « Millenium Challenge Account » (MCA) et du plan Maroc Vert.
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