Dans un rapport intitulé « Perspectives économiques mondiales en 2010 » qu'elle a récemment publié, la Banque mondiale (BM) a estimé que le taux de croissance réel du produit intérieur brut (PIB) au Liban devrait être égal en 2010 à celui enregistré en 2009.
Il devrait donc atteindre 7 % : un chiffre significatif, et le taux de croissance le plus fort de la région après celui du Qatar.
Reprise par le Lebanon Weekly Monitor, bulletin économique hebdomadaire de la Bank Audi, la BM a motivé ses prévisions pour le Liban par plusieurs raisons.
Premièrement, les échanges commerciaux et économiques externes du Liban au cours de 2009, l'une des années les plus éprouvantes pour l'économie mondiale, n'ont pas autant souffert que prévu lorsque la crise a éclaté fin 2008.
Les exportations n'ont que légèrement décliné, perdant 3,3 % en 2009. Les transferts sont restés quasiment stables, et surtout les flux de capitaux et les investissements directs étrangers (IDE) ont enregistré des taux de progression à deux chiffres, sans compter le boom du secteur touristique, en croissance constante tout au long de l'année.
Les secteurs majeurs d'activité économique du pays ont également bénéficié d'une croissance continue au cours de 2009.
En effet, la construction et l'immobilier ont été florissants, tout comme les importations (un indicateur de la force de la demande locale) et surtout le secteur financier, notamment le système bancaire, dont la performance a été solide et génératrice d'activités économiques.
La BM a basé ses pronostics de croissance pour 2010 sur la supposition que si l'activité économique du Liban avait prospéré en temps de crise comme elle l'a fait en 2009, alors sa performance devrait continuer à s'améliorer de même en 2010. D'autant que selon l'analyse de la Banque mondiale, les effets de la crise devraient commencer à se dissiper en cours d'année.
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