Renault
devrait annoncer prochainement l’implantation d’une usine automobile à
Rouiba, dans la banlieue-est d’Alger, affirme le quotidien français Le
Monde dans son édition datée de mercredi 10 février.
La future usine du constructeur automobile français va assembler trois modèles de véhicules : la Logan, la Sandro et la Symbol. Selon Le Monde, le montant de l’investissement « dépassera plusieurs dizaines de millions d’euros ».
La
Société nationale des véhicules industriels (SNVI) sera le partenaire
de Renault dans le projet. Comme l’exige la loi algérienne sur les
investissements étrangers, la SNVI va détenir 51% du projet et Renault
49%.
Le management sera toutefois assuré par le groupe français. Avant son lancement, le projet devra avoir le feu vert du Conseil national de l’investissement (CNI).
Le
groupe français, à travers ce projet, cherche à consolider sa position
de leader sur le marché algérien.
Mais pas seulement : en choisissant d’implanter sa première usine africaine à Tanger au Maroc, le groupe français s’était attiré les critiques des milieux économiques et politiques en Algérie. Ce choix a été régulièrement dénoncé par les Algériens lors des réunions bilatérales avec les Français.
En
juillet dernier, le gouvernement avait introduit un article dans la loi
de finances complémentaire (LFC) 2009 exigeant des entreprises
d’importation de céder au moins 30% de leur capital à un partenaire
algérien.
Une mesure qui visait clairement les constructeurs
automobiles qui produisent à l’étranger et vendent en Algérie avant de
rapatrier leurs bénéfices en devises vers leur maison mère.
L’effet
rétroactif de la mesure a été retiré à la dernière minute à la demande
du président Bouteflika.
Commentaires