Une
délégation d’une douzaine de responsables européens est attendue, mardi
2 février, à Alger. Elle sera conduite par l’Espagnol Tomás Duplá Del
Moral, directeur chargé de la Méditerranée du sud et du Moyen Orient à
la Direction générale des Relations extérieures de la Commission
européenne. But : faire le point sur l’application de l’accord
d’association qui lie l’Algérie à l’Union européenne (UE).
« Cette
visite s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations entre
l'Union européenne et l'Algérie (...) par sa composition et sa
dimension cette mission revêt un caractère inhabituel, qui est justifié
par l'importance stratégique pour les deux parties des thèmes qui
seront abordés », estime une source diplomatique à Alger.
Depuis
son entrée en vigueur en septembre 2005, cet accord est très critiqué
par les opérateurs économiques algériens qui ont demandé à le réviser.
Réda Hamiani, président du Forum des chefs d’entreprise (FCE), a
qualifié l’accord de catastrophique pour l’industrie algérienne.
Tomás
Duplá Del Moral préparera avec les autorités algériennes l’important
rendez-vous de juin 2010 sur le Conseil d’association qui se réunira à
Bruxelles pour évaluer les cinq ans d’application de l’accord. M. Del
Moral sera reçu par des responsables des ministères des Affaires
étrangères, de l'Énergie et des Mines, du Commerce, des Finances, de
l'Agriculture et de la Pêche.
Parmi
les sujets à l'ordre du jour figurent également, le commerce, les
investissements et surtout l'énergie. Alger et Bruxelles négocient
laborieusement l’établissement d’un partenariat stratégique dans le
domaine de l’énergie. L’Algérie est le troisième fournisseur de
l’Europe en gaz naturel après la Russie et la Norvège.
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