Un
nouvel accord portant sur les exportations de gaz naturel égyptien vers
Israël vient d’entrer en vigueur malgré les protestations populaires en
Egypte.
La
compagnie Egyptian Mediterranean Gas, qui exporte du gaz vers la
compagnie d’état Israel Electric Corporation et vers la société
israélienne privée Dorad, a étendu un accord signé en 2005 avec Israel
Electric.
Des
responsables de la société Ampal-American Israel Corporation, qui
possède 12,5% des parts de l’Egyptian Mediterranean Gas, ont expliqué
que le prix du gaz a été augmenté de concert avec les prix croissant de
l’énergie dans le monde entier.
« La
mise à jour comprend une variété de questions allant des détails
opérationnels jusqu’aux détails des prix, » explique Zeev Feiner, porte
parole d’Ampal-American Israel Corporation.
Initialement
signé en 2005, le contrat original entre Egyptian Mediterranean Gas et
la compagnie israélienne d’électricité appelait une livraison annuelle
de 1,7 milliard de mètre cube de gaz pour un total de 34 milliards de
mètres cubes sur 20 ans.
Le
texte modifié de l’accord, signé en septembre dernier, entre en vigueur
cette semaine. Pour une valeur de 6 milliards de dollars, le contrat
modifié implique un prix plus élevé et appelle à une augmentation de la
production sur 20 ans pour arriver à 42 milliards de mètres cubes.
L’exportation
du gaz égyptien vers Israël est très controversé en Egypte, comme par
exemple cette décision de la cour de justice du Caire qui tentait
d’empêcher le gouvernement d’exporter son gaz vers Israël, il y a moins
d’un an.
Parmi
les principaux points de conflit sur l’accord de 2005, le prix payé par
la compagnie israélienne d’électricité. Selon certaines estimations
égyptiennes, le pays perdrait chaque jour 9 millions de dollars en
raison des réductions accordées aux israéliens.
La
plus haute cour de justice égyptienne est finalement intervenue après
avoir reçu des demandes de la part du premier ministre égyptien et des
ministères des finances et du pétrole. La cour a fait valoir que
l’exportation de gaz tombait uniquement sous la juridiction de l’état
et ni les tribunaux, ni le conseil d’état ne pouvait intervenir sur le
sujet.
Commentaires