Le secteur industriel tunisien a mobilisé, vers la fin de l’année 2009, 5 milliards 300 millions de dinars d’investissements avec 3000 entreprises bénéficiaires sur tout le territoire tunisien. Englobant l’ensemble du tissu industriel du pays, ces investissements ont comporté notamment 4610 millions de dinars (MD) d’investissements matériels tels que la promotion de l’infrastructure industrielle nationale ainsi que 745 MD pour tout ce qui est immatériel, selon L’Agence de Promotion de l’Investissement Extérieur (Foreign Investment Promotion Agency, FIPA).
En effet, le programme de mise à niveau industrielle a été de grand apport compte tenu de ses impacts positifs sur le tissu industriel national, d’autant plus qu’il a contribué à renforcer la compétitivité de la production tunisienne surtout auprès des PME.
Ce programme a, de surcroit, rendu concrètement service aux exportations industrielles tunisiennes, en courbe ascendante quadruplant leurs volumes durant les 13 dernières années, de nature à promouvoir la création d’emplois dans la période 1995-2008, et qui sont passés de 236 mille emploi à 488 mille emplois, sachant que les exportations ont atteint 18,7 MD contre 4,5MD… des indicateurs qui ont fait de la Tunisie, le premier exportateur méditerranéen vers l’union européenne.
A l’aube de la nouvelle année 2010, la Tunisie œuvre à mette en exécution un plan stratégique visant la promotion de la destination industrielle et technologique tunisienne à l’échelle méditerranéenne. Pour ce faire, une étude stratégique sur l’industrie tunisienne à l’horizon 2016 ambitionne de doubler la valeur des exportations pour atteindre 16,6 milliards d’euros et des investissements directs étrangers (IDE) à 1,65 milliards de dollars.
Dans ce cadre, les parties compétentes ont lancé, à partir du 29 avril 2009, une campagne internationale de promotion quant à l’industrie tunisienne en France, Allemagne, Italie, Grande Bretagne et en Espagne afin de faire connaitre les bénéfices du partenariat entre les deux rives (sud et nord) de la Méditerranée.
Cette campagne envisage également de renforcer la stratégie industrielle tunisienne à travers la stimulation des investissements extérieurs dans des secteurs à forte valeur ajoutée, innovants et probants tels que les industries électroniques, automobiles, électriques, aéronautiques et les TIC, de par leurs effets positifs sur l’employabilité et la promotion des exportations.
Concrétisant les ambitions du programme présidentiel pour le prochain quinquennat (2009-2014), l’année 2010 sera marquée par la réalisation de la première tranche du projet relatif à la construction de bon nombre de complexes et pôles technologiques, de façon à promouvoir le climat des affaires et conforter les capacités technologiques de l’économie nationale ainsi que l’incitation à implanter des multinationales en Tunisie via des projets spécifiques, surtout à la lumière des retombées de la crise mondiale sur certaines entreprises mondiales.
Une étude élaborée par «Ernest and Young», spécialiste mondial dans le domaine des industries mécaniques et électriques, a révélé que la Tunisie, forte de la qualification et la spécialisation de ses compétences ainsi qu’une logistique moderne, demeure un point focal dans la région méditerranéenne.
L’étude rassure les investisseurs étrangers, notamment européens, tout en leur invitant à tirer profit des potentiels économiques et d’affaires qu’offre le positionnement de la Tunisie, qui constitue selon l’étude, un environnement approprié pour dépasser l’onde de choc de la crise mondiale.
Malgré l’atténuation des effets de cette crise tout au long de l’année 2009, à travers une stratégie économique vigilante, l’économie tunisienne devrait faire face, au cours de la prochaine étape, à certains défis notamment la promotion de l’emploi auprès des diplômés du Supérieur, ce qui recommande une croissance économique au-delà de 6% ainsi que le maintien des flux d’investissements étrangers.
La Tunisie a réussi, souligne récemment le directeur général du Fonds Monétaire international (FMI), à réduire, remarquable, ses dettes publiques et classées.
De surcroit, le pays a enregistré une hausse quant aux investissements directs étrangers (IDE), avec 1899.5 millions de dinars, durant les 11 premiers mois de 2009.
Les prévision de l’année 2010 tablent essentiellement sur la promotion des investissements pour atteindre une contribution à raison de 26,5% du PIB , contre 25,9% en 2009.
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