Les organisateurs de la première édition d'ECOMED ont eu beaucoup de mérite à l’avoir fait en temps de crise alors que la conjoncture économique internationale était morose. Ils signent et persistent, surtout que les temps sont plus cléments, les premiers orages de la crise s’étant un peu dissipés pour laisser place à un peu d’éclairci.
Le groupe Poulina, l'ANME (Agence nationale pour la maîtrise de l'énergie) ainsi que la Chambre nationale des énergie renouvelables se sont donc remis au travail pour un nouvel ECOMED organisé à l'Expo Center Médina, du 22 au 24 avril prochain, sacré mois des Energies renouvelables dans notre pays.
120 exposants tunisiens et étrangers y sont attendus. Des pavillons y seront consacrés à l’Allemagne, France, Tunisie et au Maghreb. «La Tunisie est devenue un important exportateur du PROSOL, nous vendons aujourd’hui notre expertise à l’international. Nous avons des contacts à ce propos avec le Maroc et l’Afrique du Sud.
Nous comptons également développer nos activités dans l’espace euro-méditerranéen», a déclaré Tahar Achour, président de la Chambre nationale des Energies renouvelables, élu fraîchement vice-président de l’Institut méditerranéen des Energies Renouvelables dont la Tunisie est un membre fondateur.
ECOMED offre donc l’opportunité aux professionnels de rencontrer leurs pairs venant d’autres pays et de mettre en avant leurs expertises. Pour la deuxième édition du Salon ECOMED, les organisateurs comptent donner une dimension technologique et scientifique plus appuyée au Salon.Rappelons que le programme PROSOL qui est un projet MDP (Mécanisme pour le développement propre) a pour objectif l’installation de 460 mille m2 de chauffe-eaux solaires dans les centres résidentiels sur une période de 4 ans (2007-2011). Ce programme devrait permettre d'éviter en moyenne l'émission de 35 mille TE-CO2 par an (tonnes équivalent CO2).
La Tunisie passe, dans le cadre de son plan solaire, à une nouvelle étape en matière d’énergies renouvelables qui est celle du PROVOLT, l’ère du photovoltaïque est arrivée, a affirmé Tahar Achour qui a précisé que les développements des énergies propres dans notre pays ont engendrés une dynamique économique et sociale par la création d’entreprises importatrices (4), de micro-entreprises (900) et près de 4.500 emplois directs.
Le PROVOLT démarre cette année avec pour objectif, d’ici 2016, de réaliser des installations sur 5.000 toits résidentiels sans oublier des bâtiments privés et public. 13 entreprises ont déjà démarré leurs activités dans le PROVOLT. Pour ceux qui souhaitent recourir au PROVOLT, l’installation coûte 10 mille dinars dont 6 mille sont pris en charge par l’Etat, 400 par le particulier et les 3 mille 600 restants répartis sur les factures de la STEG sur trois ans.
La place de la Tunisie a par ailleurs été consolidée en tant que productrice d’énergie propre, ce qui lui a permis de négocier les certificats verts à l’échelle internationale et qui se traduit par d'importantes rentrées de devises dans le pays.
La Tunisie diversifie également de plus en plus ses ressources d’énergies renouvelables, y compris la biomasse de faible coût et qui contribue à la maîtrise de l’énergie, et dont les sources vont des matières organiques qui atteignent près de 70% des ordures ménagères en Tunisie, jusqu’à certains produits agricoles.
La deuxième édition d’ECOMED représentera une occasion supplémentaire pour mettre en valeur les acquis de la Tunisie en matière d’énergies renouvelables. Elle traitera de tous les aspects de la maîtrise de l’énergie de la cogénération, de l’efficacité énergétique industrielle et des sources d’énergies renouvelables telles l’énergie solaire, thermique, photovoltaïque, éolienne et géothermique entre autres.
«Au début, nous pensions organiser le Salon ECOMED une fois tous les deux ans, mais nous avons été sollicités par nos partenaires, l’ANME et la Chambre nationale des Energies renouvelables pour une périodicité annuelle. Nous comptons cette année améliorer les réalisations du salon tant au niveau des participants que de la qualité des exposants et des stands», a déclaré Lassaad Kedimi, commissaire général du Salon et chargé de la Communication au groupe Poulina.
Rappelons que le nombre des visiteurs à la première édition du Salon ECOMED était de 8.000 et qu’en marge de cette édition, nombre de rencontres B to B ont été organisées dans le cadre du salon et qui ont abouti à quelques partenariats professionnels.
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