Le Maroc, de par la gestion de l'eau et des déchets, les énergies renouvelables et la lutte contre la pollution, joue la carte de l'environnement au service du développement, écrit l'hebdomadaire français «L'Express International».
Le parc Koudia Al Baida, est la plus importante installation de ce type en Afrique. (Photo : www.thewindpower.net) |
Dans un article consacré au «défi écologique pour le Maroc», la publication estime que la signature prochaine d'une Charte de l'environnement et du développement durable, à l'occasion de la Journée de la Terre (22 avril), traduit cette volonté.
Ainsi, a-t-il noté, la politique environnementale du pays s'articule aujourd'hui autour de quatre grands programmes : l'assainissement liquide et l'épuration des eaux usées (4,4 milliards d'euros à l'horizon 2020), le traitement des déchets (3,6 milliards d'euros à l'horizon 2020), la lutte contre la pollution atmosphérique et la prévention des risques industriels.«L'express International» met notamment l'accent sur le souci du Maroc à développer les énergies renouvelables.
«Nous avons développé un programme ambitieux dans ce domaine, et pourtant nous n'y étions pas obligés puisque nos émissions de CO2 sont faibles, de l'ordre de 2,3 tonnes par an et par habitant, dix fois moins que les pays européens», explique le directeur général du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), Saïd Mouline, cité par la publication.
Il précise qu'«il y a eu une prise de conscience forte, car nous subissons les changements climatiques».
L'hebdomadaire fait remarquer qu'entre le solaire, l'éolien et l'hydraulique, le Royaume espère produire 42% de son électricité à partir des énergies renouvelables à l'horizon 2020, rappelant qu'en novembre dernier, le pays a «créé la surprise en annonçant la construction d'un méga projet solaire de plus de 6 milliards d'euros».
«Achevé dans dix ans, il devrait permettre d'économiser 1 million de tonnes équivalent pétrole et d'éviter l'émission de 3,7 millions de tonnes de CO2, chaque année», alors que l'éolien devrait fournir 1.200 mégawatts en 2012, a-t-il ajouté.
La publication souligne, par ailleurs, que le Maroc entend tirer profit des opportunités du marché carbone, bien qu'il ne soit pas contraint, aux termes du protocole de Kyoto, à une réduction de ses émissions de gaz à effet de serre.
«Second pays sur le Continent, après l'Afrique du Sud, pour les projets dits MDP (mécanismes de développement propre), le Royaume pourrait réduire ses émissions de 15 millions de tonnes par an vers 2012 et de 53 millions de tonnes en 2030), a-t-il relevé.
Aujourd'hui, signale l'hebdomadaire, le Maroc compte une cinquantaine de projets MDP identifiés, correspondant à une réduction des émissions de l'ordre de 7,2 millions de tonnes par an, dont cinq déjà approuvés par les Nations unies (parcs éoliens à Tétouan et Essaouira, installation de 100.000 kits photovoltaïque en milieu rural, décharge de Salé pour la récupération de biogaz et utilisation par une sucrerie de la bagasse, résidu fibreux de la canne à sucre).
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