Le Maroc a opté délibérément pour les énergies propres, s'inscrivant ainsi dans la tendance internationale de la préservation de l'environnement, ce qui lui a valu la reconnaissance de plusieurs pays et organisations spécialisées, en tant que pays pionnier en la matière dans la région.
Dans le but de diversifier les sources d'énergie du Maroc et de sécuriser l'approvisionnement en énergie électrique, l'ONE a décidé de construire une centrale thermo-solaire à Ain Béni Mathar. (Photo : www.oujdacity.net)
En mettant en place le projet d'énergie solaire, le Maroc a fait le choix du développement propre et durable, en parfaite symbiose avec les valeurs environnementales les plus en vogue, notamment dans le cadre du processus de Copenhague.Le projet marocain de l'énergie solaire, un investissement de quelque 9 milliards de dollars, a été «hautement apprécié» lors de la conférence des Nations unies sur le climat tenue à Copenhague, avait affirmé la ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, Amina Benkhadra, qui participait à cet événement.
Les responsables du Fonds pour l'environnement mondial (Fem) et de la compagnie d'Abu Dhabi pour l'énergie du futur (Masdar) ont, pour leur part, exprimé à Copenhague, l'intérêt qu'ils accordent au Projet marocain de l'énergie solaire et leur volonté d'y participer activement.
Ce projet d'envergure internationale, qui s'inscrit dans le cadre de la stratégie énergétique nationale initiée par S.M. le Roi Mohammed VI, vise la mise en place en 2020 d'une capacité de production électrique de 2.000 mégawatts sur cinq sites situés à Ouarzazate, Aïn Bni Mathar, Foum Al Oued, Boujdour et Sebkhat Tah, sur une superficie totale de 10.000 ha.
Le projet marocain, qui intervient dans un contexte international marqué par un développement rapide de la production de l'électricité solaire, contribuera à la réduction de la dépendance énergétique du Maroc de l'ordre de 12%, en permettant d'économiser entre 500 et 700 millions de dollars sur le budget de l'Etat. Il contribuera également à la préservation de l'environnement par la limitation des émissions des gaz à effet de serre et à l'adaptation aux changements climatiques.
Acteur de référence des énergies renouvelables
Il permettra d'économiser annuellement en combustibles 1 million de tonnes équivalent pétrole (TEP) et d'éviter l'émission de 3,7 millions de tonnes de CO2. En 2020, la production nationale des énergies renouvelables se répartira à égalité entre le solaire, l'éolien et l'hydraulique à raison de 14% chacun.
Ce projet d'envergure vient s'ajouter à d'autres tous aussi importants que le Parc éolien de Tanger (140 MW), le Parc de Tarfaya (300 MW, mise en service prévue pour 2011), le programme EnergiPro, qui consiste en la réalisation des parcs éoliens totalisant une puissance installée de 1.000 MW à l'horizon 2012, et la Centrale thermosolaire de Aïn Beni Mathar, d'une puissance totale maximale nette de 472 MW dont 20 MW sont d'origine solaire.
Tous ces projets feront du Maroc un acteur de référence en Afrique et dans le Monde arabe dans le domaine des énergies renouvelables, qui témoigne d'une forte volonté politique pour développer les énergies propres, conforter en cela par des gisements importants en énergies renouvelables, notamment pour le solaire avec un rayonnement de 5 kwh/m2/j, et pour l'éolien avec un potentiel de 6 000 MW en particulier au niveau des zones cô tières (3.500 km).
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