La Banque Africaine de développement (BAD) a organisé, mardi, à Tunis la rencontre annuelle des ambassadeurs et des représentants des institutions internationales.
Le président de la BAD, Donald Kaberuka a affirmé que son institution déploie, par le biais de son laboratoire d’idées, des efforts louables pour enrichir les débats sur les questions économiques d’actualité
Il a rappelé que l'impact de la crise économique et financière sur l'Afrique a varié d'une zone à une autre, faisant savoir qu'en période de crise, la BAD a doublé ses engagements pour les porter, en 2009, à 11 milliards de dollars contre 5 milliards de dollars par an en période ordinaire.
Selon
le président de la BAD, l'impact de la crise dépendait
essentiellement de plusieurs facteurs dont notamment la structure des
exportations, le degré de dépendance de l'extérieur et la vulnérabilité
structurelle des économies africaines.
La BAD a rappelé que la
leçon positive qu’il faut tirer de la crise financière est que, à
l’image de la Tunisie, les pays qui disposent de fondamentaux
macroéconomiques solides et qui mettent en œuvre les réformes
économiques ont mieux résistés à la crise.
Concernant les projections pour 2010, le président de la BAD a précisé que les perspectives restent incertaines.
Selon
les dernières estimations de la banque, une vingtaine de pays va
enregistrer des taux de croissance positifs de plus de 4% et environ
une douzaine stagner avec des taux de croissance de l'ordre de 3%.
Parmi les pays du premier groupe figurent le Congo, le Malawi, le Maroc, la Tanzanie, l'Ethiopie et l'Ouganda.
Le Nigeria, le Burundi, le Togo, le Kenya et la République démocratique du Congo (RDC) font partie du second groupe.
En tout cas, les engagements de la BAD lui ont valu d'être classée en 2009, premier bailleur de fonds en Afrique devant la Banque mondiale. Et, de l'avis des agences de notation internationales, la BAD continue, de bénéficier d'une grande crédibilité financière auprès et de ses partenaires et des pays membres.
Le président de la BAD a tenu à ajouter qu'en raison de la forte demande, voire de la pression sur les ressources de la BAD, plus particulièrement en période crise, la banque ambitionne d'augmenter son capital et de reconstituer le Fonds africain de développement au cours de la prochaine période.
Le président de la BAD a indiqué qu'il va se rendre, dans les prochains jours, en Chine et au Japon pour persuader ces pays de l'intérêt qu'il y a à intensifier leurs investissements publics et privés dans la modernisation de l'infrastructure et la création de projets privés viables en Afrique.
Parmi les priorités de la BAD, l'investissement dans la production propre et l'adaptation aux changements climatiques à travers la promotion, entre autres, des énergies renouvelables.
A ce propos, elle a affirmé qu’elle doit aider l'Afrique à développer l'infrastructure requise pour atténuer les effets du changement climatique et faciliter l'adaptation au climat par des projets dans les domaines des énergies propres (hydroélectricité et énergie éolienne), des transports en toute saison et de l'irrigation. La BAD devrait acheminer une plus grande proportion des ressources disponibles pour l'infrastructure.
En outre, elle doit jouer un rôle de premier plan, tout en intervenant d'une manière sélective en tenant compte des autres domaines prioritaires. Elle doit fournir son aide d'une manière flexible, rapide et cohérente en veillant à la coordination avec les autres acteurs.
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