En dépit d'un contexte de ralentissement des échanges mondiaux peu porteur, elles ont augmenté de 25 % depuis le début de l'année, tirées notamment par les ventes de blé.
Le ralentissement des échanges mondiaux n'a visiblement pas de prise sur les relations commerciales franco-égyptiennes.
« Depuis le début de l'année, les échanges commerciaux entre les deux pays ont augmenté de 25 %, alors que le commerce mondial devrait, lui, se contracter de plus de 10 % en 2009 », a souligné la secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, lors d'un déplacement au Caire en début de semaine.
Mais cette croissance vaut aussi bien pour les exportations françaises (blé, produits pharmaceutiques, équipements industriels…) que pour les exportations égyptiennes vers la France (hydrocarbures principalement).
Cette reprise des exportations françaises survient après une période d'essoufflement. En 2008, les échanges bilatéraux avaient atteint 2,13 milliards d'euros (+ 6,5 %) mais les exportations françaises étaient restées stables, tandis que les ventes égyptiennes avaient bondi de 16 %.
L'excédent commercial français a tendance à se contracter depuis 2000.
Avec une part de marché de 5,8 %, la France est le sixième fournisseur mondial de cette ancienne tutelle britannique, derrière les Etats-Unis (14,9 %), l'Allemagne (8,5 %), la Suisse (7,5 %), le Royaume-Uni (7,3 %) et la Chine (6,8 %).
Elle est tout de
même repassée devant l'Italie (3,8 %). La France est en revanche un des
tout premiers investisseurs du pays, notamment depuis le rachat des
ciments d'Orascom par Lafarge il y a deux ans.
« Près de 120 entreprises françaises employant environ 40.000 personnes sont présentes », souligne Anne-Marie Idrac. Des sociétés comme Bouygues, Vinci, Alstom travaillent de longue date à la construction du métro du Caire.
Mais la France cherche désormais à pousser ses PME, bien moins nombreuses que leurs homologues italiennes. Aujourd'hui, elles représentent 25 % des exportations françaises en Egypte.
En début de semaine, UbiFrance avait donc accompagné quelque 80 PME hexagonales venues prendre contact avec quelque 130 entreprises égyptiennes et prospecter un marché dont la croissance atteindra encore 4,5 % cette année et 4,4 % en 2010, selon les dernières prévisions du FMI.
Au-delà, la France cherche à renforcer ses échanges avec l'ensemble du bassin méditerranéen. Anne-Marie Idrac a exprimé l'objectif « d'avancer vers une zone de libre-échange » dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée (UPM).
Lancé en 2008 mais politiquement paralysé, ce projet d'Union sera au cœur des discussions avec le président égyptien Hosni Moubarak, en visite à Paris le 14 décembre.
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