Peugeot Algérie est en vedette aujourd’hui. Ses ventes viennent de s’offrir une bouffée d’oxygène comme en témoigne le bilan enregistré ces 10 derniers mois.
C’est dire qu’elles ne sont nullement affectées par les
dernières mesures, instaurées dans le cadre de la loi de finances
complémentaire pour 2009, notamment celles relatives à la suppression
du crédit automobile.
La marque au lion a réussi à immatriculer pas moins de 20 039 véhicules neufs toutes gammes confondues, durant la période allant de janvier à octobre 2009.
La palme revient sans contexte à la Peugeot 207, leader du
marché, avec un volume de ventes de l’ordre de 7621 unités, suivie de
plus prés par la 206 avec 2175 unités vendues.
En troisième position, la Peugeot 308 avec pas moins de 3291 unités vendues.
L’Ancien Partner VP a réussi à charmer plus de 2085
personnes. Les Peugeot 607 et 807 peinent, en revanche, à décoller,
puisqu’elles ne se sont vendues que respectivement à 7 et 9 unités
durant les neufs premiers mois de l’année.
Certains modèles Peugeot
ont, par ailleurs, réalisé des performances extraordinaires à l’image
de la gamme des utilitaires qui ont progressé d’une manière excellente
( Boxer 429, Expert VU 234, Expert VP 150).
Toutefois, la part Diesel domine sur celle d’essence. Celle-ci est estimée à 63% pour la première contre 37% seulement pour la part essence.
Il est vrai que depuis la suppression du crédit automobile en
Algérie décidé dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour
2009, les ventes de voitures sont fortement influencées.
C’est
notamment vrai pour les cinq principaux concessionnaires qui
réalisaient jusqu’à présent une part importante de leurs ventes aux
particuliers grâce au crédit.
Ce sont ainsi quelque 25 à 30% de parts de marché qui sont compromises et qu’il sera certainement difficile de récupérer par le biais des promotions et autres remises que les constructeurs pourraient accorder.
La suppression des crédits automobiles en Algérie est justifiée par le gouvernement par la nécessité de maîtriser l’endettement des ménages algériens, estimés à 35,5 milliards de dollars en 2008.
Un autre fait de la LFC 2009, ce sont les importations qui ont
chuté de 18,09% au cours des dix premiers mois de l’année en cours.
Selon le Centre national de l’informatique et des statistiques (Cnis)
relevant des Douanes, l’Algérie a, en effet, importé 228 520 véhicules
contre 278 996 unités durant la même période de l’année écoulée.
La valeur globale des véhicules importés, par contre, n’a pas baissé, passant ainsi de 205,7 milliards de dinars à 222,1 milliards de dinars.
De janvier à fin octobre 2009, les principaux concessionnaires
automobiles étrangers (une quarantaine) ont importé 213 424 véhicules,
contre 260 552 à la même période de 2008, en baisse de 18,09% pour une
valeur de 213,4 milliards de dinars, contre 179,9 milliards de DA.
Les particuliers, quant à eux, ont importé 15 096 véhicules au cours des dix premiers mois de l’année 2009, contre 18.442 unités durant la même période de 2008, en baisse également de 18,14% pour un montant de 20,6 milliards de DA contre 25,8 à la même période de référence en 2008.
Cette baisse s’explique, notamment, selon les experts, par les effets de la crise économique internationale, la baisse des ventes par facilité pratiquées par certaines banques, et les taxes sur les véhicules neufs introduites par l’Algérie à la fin du mois de juillet 2008, à travers la loi de finances complémentaire, afin de réguler le marché de l’automobile.
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