La promotion des énergies renouvelables est devenue l’un des principaux piliers
de la maîtrise de l’énergie en Tunisie.
Que ce soit le solaire, le photovoltaïque, la thermodynamique ou l'éolien, l’objectif est le même.
Au niveau de l’énergie
solaire, on peut dire que le train est en bonne marche avec l’équipement de 85
mille chauffe-eaux solaires en 2008, dans le cadre du programme PROSOL.
Six
unités de production et une vingtaine d’importateurs existent déjà ainsi que 850
micro entreprises pour l’installation et la maintenance.
Côté investissements, M. Tahar Achour, président de la Chambre syndicale des énergies renouvelables, a précisé que 10 MDT ont été réalisés au cours de
l’année 2009 contre seulement 1 MDT en 1995.
Il a fait cette déclaration lors du
séminaire organisé, le 19 novembre 2009, par l’Association des spécialistes
électriciens de Tunisie (ASET), en collaboration avec la STEG, l'ANME ainsi que
deux grands producteurs mondiaux Vestas et Gamesa, sur « le développement des
énergies éoliennes en Tunisie».
Selon M. Mohamed Ben Rejeb, président de l’Association, l’objectif de cette
manifestation est de contribuer à la promotion des énergies renouvelables, et
surtout éolienne. Industriels et universitaires se sont rassemblés pour discuter
de l’état des lieux du marché des énergies renouvelables en Tunisie et à
l’international.
Mais disons que l’énergie solaire ne constitue qu’un segment du marché des
énergies renouvelables qui s’étend sur d’autres centres d’intérêts susceptibles
de révolutionner ce marché.
Il s’agit de l’énergie photovoltaïque, qui n’est pas
encore bien développé vu son coût onéreux. M. Achour nous apprend que deux
unités seront en production dans les deux années qui viennent.
La première à
Béja pour une puissance de 20 MWC pour 4,5 millions d’euros, et devrait être
achevée en avril 2010. La deuxième à La Manouba a une puissance de 15 MWC pour 4
millions d’euros. Sa mise en exploitation devrait se faire, fin 2010-2011.
Le responsable syndical a, toutefois, affirmé que le solaire thermodynamique est
en train de devancer le photovoltaïque, du fait du coût moins cher du KW, en
ajoutant que le plan solaire tunisien prévoit une capacité de 100 MW alors que
le plan solaire méditerranéen en prévoit 500 MW.
«Un industriel espagnol est
même prêt à s’installer en Tunisie pour développer ce créneau, s’il trouve un
partenaire tunisien», a-t-il indiqué.
Mais l’autre créneau que la STEG est en train de développer est celui de
l’énergie éolienne. Le site de Sidi Daoud (55 MW), connu pour abriter les
premières éoliennes en Tunisie, sera appuyé par l’installation de deux autres
centrales à Bizerte, exactement à Metline et Chabta, avec une puissance de 190
MW et une capacité de production de 400 GW par an.
Celle de Metline compte 46
éoliennes pour une puissance de 60,72 MW. Celle de Chabta rassemble 45 éoliennes
pour une puissance de 59,4 MW.
Selon M. Abbas Miladi, représentant de la STEG,
le coût du projet s’élève 80.241.256 DT, financer par un crédit acheteur.
«Ces
deux unités nous permettront d’économiser 88.000 tep de combustibles et 29.000
m3 d’eau», précise-t-il. Une extension de 70 MW devrait être effectué.
L’objectif est de ramener la part de l’énergie éolienne dans la consommation à
4,5%.
Du côté de l’Agence nationale de maîtrise de l’énergie (ANME), un nouveau projet
est en cours pour développer l’utilisation de l’énergie éolienne dans le secteur
privé.
«C’est un projet qui a été initié avec le Fonds d’environnement mondial (FEM, PNUD) en collaboration avec la STEG, les industriels, les bureaux d’études et
même l’université.
On compte par ce projet développer l’auto-production de
l’énergie éolienne pour atteindre 60 MW d’ici 2011», nous affirmé M. Amor
Ounalli, représentant de l’agence.
Entamé depuis juillet 2009, il se déroulera sur trois années et visera
essentiellement les industries lourdes consommatrices d’énergie telles que les
cimenteries, les usines de sidérurgie, etc. M. Ounalli a souligné que le cadre
réglementaire est favorable pour développer ce créneau puisqu’il permet aux
industriels de se raccorder au réseau électrique de la STEG et de transporter
l’énergie produite dans un site situé loin de l’unité de production.
Le
responsable de l’ANME nous a confié que l’agence est en train d’étudier un
projet de centrales thermodynamiques, qui s’inscrit dans le cadre général
méditerranéen.
Source : WebManagerCenter