La deuxième édition du forum
international de l’investissement et de l’emploi dans le domaine de
l’environnement, «Green Ifriqiya», s’est tenu du 12 au 14 de ce mois au
parc des expositions du Kram. Une belle occasion qu’il ne fallait
absolument rater, aussi bien pour les entreprises que pour les
particuliers.
Puisque ce salon, en marge duquel plusieurs conférences et ateliers de travail ont eu lieu, a rassemblé toutes les composantes travaillant sur le sujet de la préservation de l’environnement.
Des entreprises dont l’activité est de commercialiser des solutions et des équipements respectueux de nos ressources naturelles, des entreprises étrangères dont le but était de rechercher d’éventuels partenaires tunisiens, mais aussi des institutions étatiques et privées dont le rôle est d’accompagner tout projet tout au long du processus de réalisation en accordant des conditions avantageuses.
Une opportunité de taille qui s’est offerte dans un cadre feutré et agréable pour informer, conseiller et diriger les personnes désirant monter ou adapter leur projet d’une manière à préserver le capital environnemental.
Il va sans dire que le Centre international des Technologies de l’environnement de Tunis (CITET), l’Agence nationale de la maitrise de l’Energie (ANME), et l’Agence nationale de la Gestion des déchets étaient les invités de marque du salon.
Le responsable du stand du CITET nous explique le rôle de ce Centre : « nous somme ici pour aider les entreprises à intégrer le marché international tout en répondant aux critères exigés.
Notre rôle est d’accompagner depuis l’expertise jusqu’à la préparation à son audit toute entreprise désirant respecter la nature ». C’est-à-dire qu’actuellement le marché occidental est très exigeant en matière de produits importés.
Les industriels doivent en effet, répondre à certaines normes internationales dont la certification ISO 140001.
Selon
un site spécialisé en la matière, « la norme ISO 14001 repose sur le
principe d'amélioration continue de la performance environnementale par
la maîtrise des impacts liés à l'activité de l'entreprise ».
De plus en
plus d’entreprises seront donc confrontées à aller vers les structures
susceptibles de les aider à instaurer des mécanismes de lutte contre
l’atteinte à l’écosystème.
Mais est-ce que les industries qui dégagent,
à tout va, des gaz à effet de serre et des déchets toxiques, sont
conscientes de manière à se diriger de leur propre initiative vers des
structures spécialisées pour les aider à se conformer aux standards
internationaux ?
« En réalité, rares sont les entreprises qui le font
de manière spontanée. L’industriel tunisien ne fait pas encore de
l’aspect environnemental sa priorité, sans qu’ils n’y soit obligés par
ses clients », ajoute le responsable du site du CITET. Ramesh Gopaul,
représentant de Technisim, bureau d’étude français spécialisé, entre
autres, dans le domaine de la qualité de l’air et du bilan carbone,
explique que la Tunisie est encore un pays où il y a beaucoup à faire
en la matière.
« Je veux dire que les gens se sentiront dans l’avenir de plus en plus concernés par le problème de l’environnement. Nous sommes d’ailleurs ici dans le but de faire connaitre notre activité et d’offrir nos services ».
La
question de l’environnent est inévitable comme nous l’explique
également la représentante d’une autre entreprise française qui propose
une technique qui en France est très répandue, l’assainissement des
eaux usées par les filtres à roseaux. «
En France cette technique est imposée par l’Etat, notamment dans les régions rurales où il n’existe pas de réseau d’évacuation des eaux. Nous avons convaincu l’ONAS de l’utilité du concept et elle a fini par y adhérer ».
Il s’agit en
effet, d’un système de filtrage naturel composé de roseaux plantés dans
les régions qui ne sont pas couvertes par la société de
l’assainissement des eaux. Il permet d’assainir l’eau usée par les
professionnels ou l’usage domestique, avant de la libérer dans la
nature.
Cette eau peut également servir pour l’arrosage. Pour sa Part
l’ANME offre à tout diplômé porteur d’un projet écologique une étude du
marché et un accompagnement tous frais payés. « C’est justement cela
que nous sommes venues chercher », confient deux jeunes étudiantes à
l’école nationale d’Agronomie.
Avant d’ajouter « nous en sommes à notre dernière année d’études et nous voulions nous informer sur les opportunités qui nous permettraient de nous lancer dans un projet respectueux de l’environnement. Nous avons entendu parler qu’il existe plusieurs facilités dans ce secteur ».
Désormais, ce sera un métier d’avenir que celui de trouver de nouvelles technologies ou la mise en place de systèmes pouvant freiner la propagation dans la nature, de tonnes de déchets annuels que dégagent les industries du pays.
Dioxyde de Carbonne, huiles, solvants, piles, batteries, bombes aérosols …et la liste est longue.
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