La physique nucléaire et la physique des hautes énergies utilisent des faisceaux de particules générés puis accélérés par des instruments sophistiqués.
Ces appareils, appelés accélérateurs, font actuellement l’objet d’une intense recherche technologique afin d’en améliorer constamment les performances.
Les machines électrostatiques de type industriel composent plus de 80 %
du parc mondial des accélérateurs industriels d’électrons.
La Tunisie, en perpétuelle recherche de développement, fait entrer en exploitation samedi, lors d’une cérémonie, le premier accélérateur d’électrons pilote, au Centre national des sciences et technologies nucléaires relevant du Technopôle de Sidi Thabet (gouvernorat de l’Ariana), avec la signature de quelques contrats.
Premier du genre en Tunisie et en Afrique du Nord, l’accélérateur d’électrons sera bénéfique pour les entreprises économiques, et peut être utilisé aussi bien dans la recherche que dans des applications industrielles, médico-pharmaceutiques (stérilisation du matériel médicochirurgical..) et agroalimentaires (conservation des aliments..).
Cette technologie sert comme base de diversification des moyens et procédés d’ionisation et de développement des traitements industriels, et offre plusieurs avantages dont la préservation de l’environnement, l’absence de rejet toxique et de déchets radioactifs, la stérilisation homogène et le traitement continu et rapide.
Il est à savoir que ce projet a nécessité 7,5 millions de dinars, investissement qui permettra de renforcer la coopération régionale et internationale dans le domaine du transfert des technologies, et permettre aux entreprises économiques exportatrices d’accéder aux normes internationales de qualité et de sécurité, ainsi qu’au développement du rendement de l’économie.
Lors de la cérémonie du lancement de cet accélérateur, M. Lazhar Bououni, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la technologie, a profité de l’occasion pour prendre connaissance des activités des laboratoires à l’Institut national de la recherche et de l’analyse physio-chimique, au technopôle de Sidi Thabet.
Il a aussi fait le point sur les efforts réalisés dans le développement de la recherche en Tunisie, au profit des secteurs innovants, l’une des priorités de la politique de l’Etat.
De ce fait, le ministre a fait constater un renforcement de la compétitivité des entreprises publiques et privées, pour la garantie de services de haute qualité.
Il y a lieu de rappeler que depuis déjà quelques années, l’évolution dans ce domaine à l’échelle internationale, se caractérise par une concentration des moyens de recherche autour de quelques grandes installations, avec par-exemple en France, le Ganil (Grand accélérateur national d’ion lourds), Caen et Alto (Accélérateur linéaire et tandem d’Orsay) qui sont en activité pour la physique nucléaire.
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